Lettre Ouverte de SIX Jovany
Le brûlé d’ALBIOMA
Je suis une victime, et je refuse d’être enterré sous votre indifférence.
- Au Président de la République;
- Préfecture et Sous-Préfecture de la Martinique;
- DEAL MARTINIQUE, DEETS, DRIEETS
- Aux dirigeants et travailleurs de la société ALBIOMA MARTINIQUE;
- Aux transporteurs, aux assurances;
- A la justice Martiniquaise, aux Ministres, aux élus, aux citoyens engagés;
- Aux dirigeants du Port de Martinique, la collectivité Territoriale Martinique;
- Aux journalistes, aux médias, aux réseaux sociaux…
- A la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme,
2021/2025
Il y a quatre ans, j’ai eu un grave accident de travail sur l’un de vos sites, ALBIOMA MARTINIQUE. Une affaire de feu, comme en Guadeloupe en 2017, comme à la Réunion en 2024.
Ce jour-là, ma vie a changé à jamais. Ce jour-là, j’ai laissé une part de moi sur ce sol. Mon corps s’est brisé. Mon avenir, dévasté. Et depuis, je vis dans la douleur, dans l’oubli, dans l’INJUSTICE.
Quatre ans plus tard, je suis toujours une victime. Une victime INVISIBLE.Mon corps porte les cicatrices de ce jour, mais c’est surtout mon âme qui est meurtrie. Et dans cette épreuve, le plus lourd, c’est le silence.
Le SILENCE d’ALBIOMA. qui préfère ignorer sa responsabilité dans ce qui m’est arrivé, et celui d’une justice qui ne m’a jamais tendu la main. Quatre longues années passées dans la souffrance, dans l’incompréhension et dans le vide. J’aurais cru qu’après un tel événement, les responsables et les autorités se seraient mobilisés pour réparer, pour m’écouter, pour me soutenir; Mais non !!!
Je déplore le silence volontaire d’ALBIOMA, qui a préféré laisser cette situation s’éterniser plutôt que de prendre les mesures qui s’imposaient.
Je déplore également le silence assourdissant de la justice en Martinique, qui, malgré les preuves et la gravité des faits, semble avoir tourné la tête et laissé un citoyen souffrant dans l’oubli. La lenteur de la justice et son absence de réaction ne font qu’alimenter ce sentiment de mépris que je ressens.
Mon quotidien est une lutte constante, non seulement contre la douleur, mais aussi contre un système qui ne me considère pas. C’est une INDIFFÉRENCE qui fait mal, une forme d’injustice que je refuse de tolérer.
Vous m’avez laissé tomber. Vous m’avez ignoré.
Quatre ans plus tard, je suis une victime blessée, ignorée, silencieusement effacée, par l’entreprise ALBIOMA, mais aussi – et surtout par la justice. Malgré les faits, malgré les preuves, malgré ma souffrance, aucune suite concrète.
Pas d’enquête approfondie, pas de responsabilité reconnue, pas de réparation. Rien qu’un lourd silence, comme si ma vie n’avait aucune valeur.
Ce mutisme, je ne peux plus l’accepter. Il dit beaucoup sur les rapports de force, sur les protections tacites, sur les intérêts qui passent avant la DIGNITÉ HUMAINE;
Je ne sais pas combien de temps il faut pour qu’un être humain devienne invisible à vos yeux. Je ne sais pas combien de temps il faut pour que l’indifférence fasse son chemin dans vos veines. Mais ce que je sais, c’est que je n’ai pas été traité comme un humain. J’ai été traité comme un oubli.
Quatre années se sont écoulées, et je reste, aujourd’hui encore, une victime.
Quatre années de procédures sans réponse,
Quatre années à espérer qu’une instance reconnaisse ma situation,
Quatre années sans indemnisation, sans considération, sans justice.
Quatre années de douleur, de lutte, d’incompréhension,
Quatre années à vivre avec les conséquences d’un accident qui aurait pu – qui aurait dû – être évité.
Et pourtant, ALBIOMA continue d’avancer comme si rien ne s’était passé.
Ce n’est pas de la pitié que je réclame. Ce n’est pas de la compassion vide. Ce que je veux, c’est qu’on me regarde. Qu’on reconnaisse que ce que j’ai vécu n’aurait jamais dû arriver.
Je ne suis ni un pellet, ni un chiffre, ni une statistique.
Et je vous écris aujourd’hui, parce que le silence est devenu insupportable. Je vous écris parce que derrière chaque “Incident” il y a des vies brisées. La mienne en fait partie.
Je n’attends plus de miracle, mais je réclame ce qui m’est dû :
- La reconnaissance de ce que j’ai vécu.
- La responsabilité de ceux qui ont failli.
- Et la considération à laquelle chaque être humain a droit, surtout quand il a été blessé sous votre responsabilité.
Je vous écris pour exprimer une vérité qui ne changera pas:
Je suis Jovany Six. Un homme. Une victime que vous avez ignorée, une victime que vous avez laissée dans l’ombre.. Et ma vie a été marquée par votre négligence.
Je refuse de rester INVISIBLE. Je refuse que ce silence persiste. Je vous le dis haut et fort: je ne me tairai pas. Je ne laisserai pas l’indifférence et l’injustice enterrer ma voix.
Qui que vous soyez, je vous en prie, ne me laissez pas disparaître dans ce silence. Ce silence qui m’écrase chaque jour un peu plus. Ne me laissez pas être une victime oubliée dans l’indifférence.
Je ne souhaite à personne ce que j’ai enduré, pas à vos familles, pas à vos proches. Car la souffrance que je vis est inhumaine. Elle ne devrait appartenir à personne. Mais je me bats. Je me bats pour ma dignité. Je me bats pour que ma voix soit entendue. Pour que ce que j’ai vécu ne soit pas oublié.Je refuse d’être effacé.
Je suis Jovany Six, Je suis une victime, et je suis vivant.
Pour vous le rappeler.
Pour vous faire entendre ma douleur.
SIX Jovany
Lotissement Les Donjons de Cosmy
97220 LA TRINITE