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Le djihadisme, bon prétexte pour les coups d’état militaires en Afrique

Dernier en date, le Burkina Faso où l’armée au travers d’un coup d’état à bas bruit a déposé le président Roch Kaboré, démocratiquement réélu en novembre 2020, et a mis la main sur le pouvoir.

Comme au Mali, et un peu comme en Guinée, le prétexte principal est l’incapacité des gouvernements de ces pays à conduire la lutte contre le djihadisme et les groupes armés liés à Al-Qaïda et à l’État islamique. En fait, ces armées nationales, peu préparées, peu entrainées, peu équipées, peu habituées à se battre, à faire la guerre (hormis l’armée tchadienne) ont du mal malgré l’aide des puissances occidentales dont les militaires se substituent un peu partout aux forces armées de ces nations.

La nouvelle mode : les Russes et le groupe Wagner, une armée de mercenaires russophones qui est partie, en tout cas au moins au Mali, pour remplacer les militaires de l’Opération Barkhane.

Le nouveau patron du Faso c’est le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba (photo), président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), nom de la junte qui a pris le pouvoir hier.

Apparemment, c’est un spécialiste de la lutte contre les jihadistes. Il est aussi l’auteur d’un livre intitulé « Armées ouest-africaines et terrorisme : réponses incertaines ? »

Pendant ce temps, la Coupe d’Afrique des Nations se joue au Cameroun où les Etalons du Burkina Faso vont disputer un quart de finale contre la Tunisie le 29 janvier.