Bondamanjak

LE MINISTRE-CANDIDAT NICOLAS SARKOZY VU PAR UN VOISIN DE SON QG

Vous l'aurez compris, je fus un peu étonné de voir des armées napoléoniennes se dresser dans le quartier pour pas grand chose. J'ai donc posé la question aux premiers intéressés. Une première fois, après quelques jours d'intense présence policière :
Moi : Qu'est-ce qui se passe, pourquoi vous êtes aussi nombreux ?
Le CRS : Eh ben, euh, vous savez, il y a souvent des manifestations sur le
boulevard.
Moi : Mais vous êtes là depuis trois jours ! il y a une manif prévue aujourd'hui ?
Lui : Ah bon, vous avez vu des CRS, quand ça ? (arf…) Non il n'y a rien de
prévu, mais euh… il peut toujours y avoir une manifestation de SDF, on sait jamais !

Le brave homme, je le plains, ça doit pas être facile d'expliquer un truc aussi con. Une semaine plus tard, nouvelle discussion avec deux de ses collègues, plus loquaces :
Moi : On se pose un peu des questions sur le mélange des genres. Vous protégez le ministre ou le candidat ?
Le premier : Vous inquiétez pas nous aussi on se la pose, la question ! on est là parce qu'on doit bien obéir aux ordres. Mais on se demande ce qu'on fout là.
L'autre : Vous savez, la royauté elle est pas morte, en France. Mais ça commence à s'agiter du côté de nos syndicats.

Tout ça énerve un peu les habitants du quartier. La dernière blague à la mode quand un type rentre dans un bistrot : "ils t'ont laissé passer ?
t'avais ton badge ?"

Pour finir, je vous colle ce petit extrait du Nouvel Obs d'aujourd'hui :
"Dès le premier jour, la rue d'Enghien est mise sous haute surveillance policière. Dans la foulée, tous les habitants des trois immeubles qui font face au QG reçoivent une étrange enveloppe saumon, sans cachet de la Poste.
A l'intérieur, une lettre, datée du 15 janvier, leur demande de répondre au plus vite à un recensement de sécurité. On leur communique un numéro de téléphone. Au bout du fil, un policier questionne : nom, prénom, date de naissance. Au cours de la conversation, le policier se fait plus précis. Il suggère à son interlocuteur de ne pas recevoir de paparazzi chez lui, évoque avec lui les dangers terroristes, la présence d'un éventuel sniper planqué sur les toits. En quelques minutes, l'habitant de la rue d'Enghien est mis sous pression. Le voilà devenu un riverain fiché par la police. En fait, le fonctionnaire est un agent du service Enquête des Renseignements Généraux de la préfecture de Police de Paris…"

Sarko, utiliser les RG à son compte ? mais enfin, c'est ridicuuuuule !

Sur ce… votez bien !
A plus,