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LE RAP…L’UMP VEUT EN FAIRE UN FROMAGE

Le Mrap s'est opposé jeudi à la mise en cause de textes de rap par des élus de l'UMP, dont il dénonce "l'inculture", et il a ouvert un espace sur son site internet "pour mettre à la disposition des élus" les très nombreuses chansons de tous styles qui pourraient être visées. "Le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) ne peut que condamner la logique qui sous-tend cette démarche: celle du bouc émissaire", accuse-t-il dans un communiqué. Mardi, 152 députés et 49 sénateurs, en majorité de l'UMP, ont déposé à l'Assemblée nationale des questions écrites à l'attention du ministre de la Justice, lui demandant "s'il envisage des poursuites" contre sept groupes et chanteurs de rap, incitant, selon eux, à la haine raciale et à la violence. "Après les immigrés, la polygamie, ce sont désormais les artistes qui sont montrés comme les incendiaires de nos banlieues", dénonce le mouvement en affirmant que ces élus cherchent ainsi "à chasser sur les terres électorales de l'extrême droite". "Cette démarche révèle pour le moins l'inculture de ces élus dans le domaine de la chanson française, qui a charrié des textes similaires", dit-il encore. "Afin de parfaire la culture musicale de l'UMP", le Mrap met à sa "disposition des extraits de chansons". Le mouvement annonce aussi l'ouverture de son site aux internautes pour qu'ils y mettent tous les textes susceptibles de faire l'objet d'une plainte, avant de citer des extraits de chansons de Léo Ferré, Georges Brassens ou Renaud. "Les marches militaires, ça m'déglingue/Et votr'République, moi j'la tringle/Mais bordel ! Où c'est que j'ai mis mon flingue ?", a notamment chanté ce dernier, rappelle le MRAP .