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L’enseignement du créole dans l’Hexagone : engagement présidentiel tenu

A la rentrée 2010, on compte 14 élèves au lycée Paul Eluard sur les 3 niveaux et au lycée Léon Blum on dénombre 19 élèves sur les 3 niveaux, dont 10 en terminale.

Dès la session du baccalauréat 2011, les élèves de ces 2 lycées qui sont en Terminale pourront passer le créole en épreuve facultative, ce qui signifie que leur note ne sera prise en compte que si elle est supérieure à la moyenne, contrairement à l’épreuve obligatoire qui constituait jusque là un frein à l’inscription des élèves en créole. Cette mesure voulue par le délégué interministériel et le ministre de l’Education nationale sera étendue dans un premier temps à tous les candidats en Ile-de-France, y compris ceux qui n’auraient pas suivi l’enseignement scolaire.

En 2010, on comptait 958 candidats en épreuve facultative au baccalauréat (311 en Martinique, 445 en Guadeloupe, 104 en Guyane, et 98 à la Réunion, 0 dans l’hexagone) et 332 candidats en épreuve obligatoire (12 en Martinique, 258 en Guadeloupe, 0 en Guyane, 1 à la Réunion et 61 dans l’Hexagone (29 en créole martiniquais, 25 en créole guadeloupéen, 2 en créole guyanais, 5 en créole  réunionnais). L’introduction des épreuves facultatives en Ile-de-France permettra de multiplier les candidats.

 

Le délégué interministériel se félicite de ces avancées. Afin de pérenniser ces acquis, il va proposer au  ministre de l’Education nationale de nommer désormais un titulaire en lieu et place des actuels vacataires et la généralisation des épreuves facultatives à l’ensemble de l’Hexagone. Le délégué demande aussi aux associations de prendre leur part en sensibilisant les ultramarins afin que des demandes d’enseignement en créole émanant d’élèves et de parents puissent permettre de développer le dispositif.