Bondamanjak

Les dessous de l’affaire SEMSAMAR

par Michel Girdary.

Cette affaire qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, suscité l’indignation et provoqué  l’écœurement de la population n’est pourtant pas au bout de ses révélations.

Nous savons que la directrice Marie-Paule Belenus-Romana perçoit un salaire qui s’élève à près de 1,5 Millions d’euros, et qu’elle bénéficie en outre de conditions supplémentaires très avantageuses. Ce que l’on sait moins, même si nous l’avons évoqué dans « SEMSAMAR, L’OMERTA GUADELOUPÉENNE » ce sont les chaînes réelles de responsabilités. Nous savons que le conseil d’administration est composé majoritairement d’élus politiques Guadeloupéens. Chaque membre du conseil d’administration, dispose à ce titre d’un droit de vote, droit de vote qui est proportionnel au nombre d’actions détenues par chaque actionnaire  (Collectivité de Saint-Martin, Conseil Régional de la Guadeloupe, Ville de Basse-Terre,  Caisse des dépôts et Consignations …).

La seule Question, qui à ce stade devrait nous préoccuper c’est :

QUI A VOTÉ POUR, et QUI A VOTÉ CONTRE ?

Ces précieuses informations sont consignées au procès-verbal de l’Assemblée Générale de la SEMSAMAR. Nos élus, du moins ceux qui siègent et qui votent au Conseil d’Administration de la SEMSAMAR pour le compte des collectivités locales ont tous une copie de ce fameux procès-verbal.

Ce rapport est crucial pour déterminer le degré d’implication des uns et des autres dans cette affaire aux contours de plus en plus judiciaire. J’invite les élus et leurs collectivités d’appartenance à  rendre public ce procès-verbal, ainsi, nous saurons s’ils ont voté pour ou contre le versement de ce salaire exorbitant et des conditions somptueuses qui l’accompagne à Monsieur Jean-Paul Fischer, puis à Madame Marie-Paule Belenus-Romana.

On peut se permettre de rêver !

A ce jour, c’est le silence total « L’OMERTA », les élus qui siègent au Conseil d’Administration de la  SEMSAMAR n’ont pas encore, au stade de l’enquête été convoqués par la justice, par conséquent ils ne sont pas tenus au secret de l’instruction.

L’Etat pour sa part siège, lui-aussi, au Conseil d’Administration de la SEMSAMAR au travers de la « CAISSE DES DÉPÔTS ET CONSIGNATIONS ».

Cette affaire pourrait devenir embarrassante au sommet de l’Etat et des ministères de tutelles vu les degrés de responsabilité.

La population Guadeloupéenne a le droit de savoir, a le droit de connaître ceux qui se plaignent à longueur de journée que les caisses sont vides et qui, dans le secret des petits arrangements chantent les louanges du gaspillage des fonds publics sans aucun égard pour la population. Voter un salaire de 1 500 000 € par an à une directrice de société d’économie mixte relève plus d’un acte de folie que d’une gestion consciencieuse des deniers publics. A moins que, oui, à moins que ce ne soit un montage habilement monté pour récompenser ses amis pour services rendus ! Dans tous les cas, ce dossier renferme des secrets qui finiront par faire remonter en surface les cadavres cachés dans les armoires

 

Michel GIRDARY