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LES JOURNALISTES GUADELOUPEENS DISENT « AWA »

Les journalistes guadeloupéens disent awa. Awa pour que le comportement méprisant des membres du gouvernement français cesse. Via son président, le Club Presse Archipel monte au créneau. Une lettre a été envoyé au préfet qui doit recevoir une délégation le jeudi 5 juin 2008. A suivre.

Monsieur Emmanuel BERTHIER

Préfet de la région Guadeloupe

Palais d'Orléans
Rue Lardenoy
97109 BASSE-TERRE CEDEX
 

Monsieur,
 

      Les journalistes de Guadeloupe, réunis le 28 mai 2008, tiennent à vous faire part des inquiétudes liées au non respect de leur profession.

L’attitude inacceptable de Monsieur Yves JEGO, secrétaire d’état à l’outre mer, au cours du journal télévisé de RFO le jeudi 22 mai 2008, est l’expression d’un manque de considération manifeste.

Les récentes visites ministérielles ont été l’occasion de mettre en évidence un fonctionnement discriminatoire qui est devenu la règle.

J’en veux pour preuve deux exemples précis :

      – au cours de la visite du premier ministre, François FILLON, le 22 août 2007, les journalistes de la presse locale ont été tenus à l’écart du dîner de clôture alors que les confères de la presse dite nationale étaient tous assis à table.

      – le 22 mai dernier, il a fallu que certains collègues insistent pour assister à une rencontre avec les maires. Ils avaient été priés de sortir alors qu’un confrère de cette même presse dite nationale y était admis, au prétexte qu’il tournait un sujet de fond. Cela se passait en préfecture.

C’est un comportement que nous dénonçons vigoureusement et que nous ne pouvons accepter.

Des rapports respectueux seront gage d’une meilleure couverture de ces visites.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, mes respectueuses salutations.
 

Pour les journalistes de Guadeloupe

Emmanuel Gombauld