Bondamanjak

Les produits de première nécessité

Le Larousse donne la définition suivante :

nécessité
n.f. nécessité
1. Caractère de ce qui est nécessaire : La nécessité de savoir lire (obligation).
2. Besoin impérieux; chose nécessaire : La liberté d’opinion est une nécessité (exigence).
De première nécessité, indispensable à la vie humaine : Des produits de première nécessité.

Larousse Pratique. © 2005 Editions Larousse.

La définition classique est que les produits de première nécessité comportent les produits alimentaires et les produits d’hygiène (tels que l’huile, le lait, le poisson ou le savon).

Cependant il n’y a pas aucune définition précise. Toutes les marques font-elles partie des produits de première nécessité ou bien seuls les produits bas de gamme vendus dans des hard discount font partie des produits de première nécessité ?

Le service des affaires économiques de Papeete donne une définition de ces produits :

Quels sont les produits qui sont PPN, PGC (produits de première nécessité / produits de grande consommation) ?

La définition complète des produits répondant aux catégories PPN et PGC se trouve en annexe de l’arrêté n° 171/CM du 7 février 1992 fixant le régime général des prix et des marges des produits aux différents stades de la commercialisation dans le Pays.

Les PPN et les PGC sont des produits réglementés, aussi les factures doivent faire apparaître un prix limite de vente HT et TTC. Les PPN ne sont pas soumis à la TVA, leur affichage en rouge en rayon et la mention TVA = 0% les distinguent des autres produits. La TVA applicable aux PGC alimentaires est de 6% et de 16% pour les produits industriels.  » (voir au lien suivant : http://www.affaires-economiques.gov.pf/article.php3?id_article=94)

Cette définition à Papeete montre bien la première nécessité (sans jeu de mot) d’un changement de statut pour la Martinique.

* Le pré-accord qui a été trouvé porte sur les produits de première nécessité qui doivent composer le « panier de la ménagère »

Mais qu’est-ce que le « panier de la ménagère » ?

C’est une expression économique (the shopping basket) qui désigne les produits que la ménagère achète chaque mois pour son ménage.

Le Centre de recherche et d’information des organisations de consommateurs (CRIOC) en Belgique évalue chaque mois le coût du panier de la ménagère. Selon le CRIOC, début octobre 2008, le panier de la ménagère valait 574,18 euros soit plus que le RMI en France (voir au lien suivant : http://www.guidesocial.be/actualites/574-eur-pour-le-panier-de-la-menagere.html)

Leclerc avait fait scandale en mettant en ligne sur son site un comparateur de prix des produits de grande consommation disponibles dans 8 grandes enseignes nationales (voir au lien suivant : http://www.lesechos.fr/patrimoine/famille/300140872.htm)

* La notion de « première nécessité » ne concerne pas que les produits, elle s’étend également aux services.

Quels sont ces services ?

Ainsi, par exemple, l’électricité est un service de première nécessité, car c’est la seule énergie capable de répondre à tous les besoins d’un logement : besoin de confort (chauffage, éclairage), besoin de s’alimenter (conservation, cuisson, vaisselle) et besoin d’hygiène (de l’individu et des locaux).

Invité de l’UNESCO, à l’occasion de la 33e session de la Conférence générale, le 11 Octobre 2005, le Président du Portugal, Jorge Sampaio, a déclaré l’éducation « bien public de première nécessité » (voir au lien suivant : http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=30118&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html)

* Le mouvement social contre la vie chère qui est né en Guadeloupe puis s’est étendu à la Martinique doit conduire à une réflexion globale sur la formation des prix sur les produits et les services ainsi que sur les marges.

En France, un observatoire des prix et des marges a été mis en place en Février 2008.

Accessible sur le site de la DGCCRF, l’observatoire des prix et des marges sera mis à jour tous les mois avec les données sur les prix des produits de grande consommation (PGC) vendus par la grande distribution (alimentation, hygiène, droguerie, parfumerie) fournies par des entreprises spécialisées, ainsi qu’avec les données issues des enquêtes de la DGCCRF.

La DGCCRF continuera et intensifiera dans les prochaines semaines son analyse des pratiques des différents opérateurs.

Dans chacun des 4 DOM ainsi qu’à Saint-Pierre et Miquelon, un décret n° 2007-662 du 2 Mai 2007 a créé un observatoire des prix et des revenus, en application de la loi d’orientation pour l’entre-mer (LOOM) du 13 Décembre 2000, qui prévoyait dans son article 75, la création d’un « observatoire des prix et des revenus » dans les régions Guyanne, Guadeloupe, Martinique, et Réunion.

Composés de différentes administrations et des partenaires sociaux, ces observatoires devraient se réunir une fois par an. Ils s’appuieront sur les indices de l’INSEE et de l’IEDOM mais utiliseront aussi d’autres éléments en insistant sur des postes particulièrement lourds pour les domiens comme le transport aérien ou les connexions internet.

Officiellement installé à la Martinique le 17 Décembre 2007, cet Observatoire n’a pas encore émis d’avis.

Il est absolument nécessaire que cet Observatoire analyse la formation des prix, étudie les marges des différents fournisseurs, distributeurs, opérateurs et prestataires de services et compare les prix en Martinique et en région parisienne.

A cet égard, au lien suivant : http://www.infosplusgabon.com/article.php3?id_article=1431, la situation du Gabon en Août 2007 rappelle étrangement la crise qui secoue actuellement la Martinique et la Guadeloupe.

* Par ailleurs, les consommateurs doivent être mieux informés de leurs droits, comme l’existence d’un Tarif de Première Nécessité à EDF, pour les plus démunis.