Bondamanjak

Les suites du Congrès du PPM,

Ca y est, c'est fait. Dès vendredi, il ne fallait pas se méprendre. Ce sont bien les clefs du Parti Progressiste Martiniquais que Aimé Césaire (viv Sézè) remettait à Serge Letchimy. Bien sur, il fallait respecter la manière, ne pas paraître trop pressé. Alors celui ci a minaudé un peu et indiqué qu'il n'accepterait ce titre qu'en octobre. En fait, les jeux étaient fait d'avance. C'est ce que pressentaient et dénonçaient Claude Lise et ses amis. La passation a été forte au plan symbolique puisque c'est un vieux sage qui transmettait et c'est une classe de jeunes déchaînés qui exigeait que ça se fasse tout de suite. Le plus dur commence pour le Comité du Congrès où on retrouve Leon Zami, ancien premier vice président du Conseil Général, et donc très proche de Claude Lise. Le but est de ne pas aller à la fracture qui affaiblirait le parti et son nouveau président dans sa lutte anti-hégémonique face à Alfred Marie-Jeanne. D?ailleurs les proches du Maire de Fort-de-France calmaient les excités qui à la fin du Congrès Part One, clamaient qu?il fallait exclure les dissidents. Surtout pas. Il n?y a pas de dissidents au PPM. Léon Zami devra convaincre Claude Lise et ses amis. Très fin négociateur, il a pour mission de recoller les morceaux. En leur ménageant une solution de sortie de crise de façon à ce qu'ils ne perdent pas la face. A moins que les antagonismes entre ces deux factions, qui ne sont pas seulement idéologiques quoiqu'on en dise, ne soient trop forts. On en saura un peu plus sur la position des absents dans la semaine puisque Claude Lise réunira son club mercredi. Si la crise devait prospérer, au Conseil Général, Claude Lise risque de se voir en bisbille avec les trois élus qui ont assisté au Congrès, Mlle Conconne, MM. Flériag et Hajjar. Il se retrouverait alors en position moins confortable face aux ambitieux et turbulents divers gauches qui ont, pour certains, déjà approché Serge Letchimy. Ce serait alors plus qu?une crise mais une véritable guerre car M. Flériag est président de la Commission de la Culture et M. Hajjar Président de la Commission des Transports deux secteurs ou le Président Lise est très impliqué personnellement et dans lesquels la collaboration n?a jamais failli. Que le bon peuple de gauche démocratique se rassure, le PPM n'est pas le PCM rayé de la carte électorale du fait de la zizanie en son sein. D?ici octobre, on peut, sans risque de se tromper, considérer que les choses auront repris leur cours normal, car après tout, Letchimy président du PPM, c?est bien une volonté de Aimé Césaire (viv Sézè) et du Docteur Aliker. P. 38