Bondamanjak

les Voeux de Claude Lise Aux Martiniquais

Nous avons, face à ce drame, un devoir de solidarité et de vigilance, pour qu’absolument tout soit fait pour obtenir la libération de notre compatriote et de ses compagnons de captivité.

Mais, plus généralement, je voudrais que nous ayons en pensée les innombrables victimes de toutes les tragédies qui se déroulent actuellement dans le monde, parmi lesquelles celles de l’interminable conflit israélo-palestinien.

Cela dit, au moment où la page va se tourner, que pouvons-nous retenir de 2010 ?

Je pense que ce sont, avant tout, les images terribles du tremblement de terre d’Haïti. Ce désastre aura été l’occasion d’une prise de conscience : celle de la force des liens qui nous unissent aux pays voisins de la Caraïbe. Nous venons d’en avoir encore un exemple lors du passage de l’ouragan Thomas sur Sainte-Lucie et les îles du sud.

Il y a eu aussi, bien sûr, l’épidémie de dengue qui a atteint plus de 40 000 d’entre nous -dont une vingtaine mortellement -et qui a montré à quel point la lutte contre les moustiques, à laquelle le Conseil général consacre des moyens importants, nécessite la mobilisation de tous.

L’année écoulée a, par ailleurs, été encore marquée par les conséquences de la crise financière de 2007.

Notre Martinique n’a évidemment pas été épargnée.

Sur le plan économique, nous avons enregistré une récession d’un niveau sans
précédent.

Le chômage s’est, en conséquence, aggravé, particulièrement celui des jeunes qui a atteint le niveau impressionnant et inacceptable de 61 % !

Les conditions de vie se sont dégradées pour beaucoup d’entre nous, notamment les retraités et les personnes âgées.

Le nombre de personnes en dessous du seuil de pauvreté s’est nettement accru et, malheureusement, l’on a vu, de surcroît, augmenter les phénomènes de violence, impliquant même de plus en plus des mineurs.

L’insécurité est devenue l’un des premiers sujets de préoccupation et pour lequel une politique globale de prévention s’impose.

2010 restera également dans nos mémoires comme l’année où les Martiniquais ont fait le choix de voir s’instaurer une collectivité unique en lieu et place des deux collectivités existant actuellement.

Ce choix doit être respecté et trouver le plus rapidement possible une traduction concrète pour que la Martinique bénéficie d’un outil plus efficace de conduite des politiques publiques.

2010 a, par ailleurs, été marquée par la disparition de personnalités du monde artistique particulièrement appréciées chez nous : je pense à Paco CHARLERY,à Jenny ALPHA ou encore à Patrick SAINT-ELOI.

Nous aimerions tous, bien sûr, que 2011 s’ouvre sous de meilleurs auspices.
Mais il ne suffit pas de le souhaiter. Il importe que chacun de nous ait à coeur d’apporter sa pierre, si modeste soit-elle, à la construction d’un monde plus juste.

Que chacun de nous ait à coeur d’agir au quotidien à la construction d’une société où soient réactivées les solidarités familiales et de proximité.

D’agir également à la construction d’une société de citoyens responsables ; et
cela devra se traduire, en vue de l’échéance électorale de mars prochain, par la résolution d’effectuer les choix nécessaires de manière lucide et en conscience. Avec deux préoccupations fondamentales : promouvoir le développement de la Martinique et la sauvegarde de la démocratie.

Pour sa part, et jusqu’à l’instauration de la collectivité unique, le Conseil général doit pouvoir continuer à assurer, le plus efficacement, ses missions de solidarité.

Il doit maintenir aussi son effort en matière d’investissement pour soutenir l’activité économique et l’emploi ; effort qui se traduit déjà en cette fin d’année par un programme de travaux d’urgence orienté en priorité sur les entreprises artisanales et les petites et moyennes entreprises.

Il doit enfin continuer à oeuvrer dans le domaine de l’innovation, dans lequel il a été récemment distingué par un 7ème prix Territoria, dont un 2ème Territoria d’or.

Mes Cher(e)s Compatriotes,

Au seuil de l’année nouvelle, et dans une période de grandes difficultés, je souhaite que nous participions tous à un véritable sursaut martiniquais.

Que nos jeunes, en particulier, refusant de se laisser gagner par le pessimisme, prennent le parti d’affronter résolument l’avenir.

La Martinique possède d’incontestables atouts que nous devons tous nous employer à valoriser davantage. Elle saura, j’en suis sûr, surmonter les épreuves actuelles, comme elle a su le faire tout au long de son histoire, en s’appuyant sur les valeurs fondamentales qui ont forgé notre peuple. C’est, en tout cas, la conviction profonde qui m’anime dans l’action que je mène chaque jour à votre service.

Pour l’heure, je souhaite à chacune et à chacun d’entre vous des voeux plus personnels de santé et de succès, mais aussi de sérénité et de plein épanouissement.

Du fond du coeur, je vous souhaite une bonne et heureuse année 2011 !