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Lettre ouverte à François #Hollande Président de la République Française : dénonciation de la dangerosité de l’association auto dénommée  » Conseil représentatif des Français d’outre-mer (CREFOM) « 

Les domiens de la #France hexagonale après un sommeil princier semblent vouloir se réveiller. Voilà une lettre ouverte adressée à François #Hollande qui dénonce clairement les sombres desseins du #CREFOM. Ça sent l’anus pour le cas #Karam…
Groupe de réflexion
et d’action
pour le respect
des libertés républicaines

Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République Française
adressée également à :

Madame la ministre des outre-mer,
Madame la déléguée interministérielle pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer,
Mesdames et Messieurs les parlementaires des départements et territoires d’outre-mer,
Mesdames et Messieurs les présidents des assemblées, régionales et départementales d’outre-mer, ainsi qu’à leurs membres;
Mesdames et Messieurs les présidents des assemblées, régionales et départementales de #France,
Tous les présidents et membres des associations des  » originaires d’Outre-mer « ,
Tous ceux qui ont adhéré en méconnaissance de cause au CREFOM,

Objet : Dénonciation de la dangerosité de l’association auto dénommée  » Conseil représentatif des Français d’outre-mer (CREFOM)  »

Monsieur le Président de la République,

Nous nous sommes constitués en un groupe de réflexion et d’action pour faire respecter les libertés républicaines, notre attention ayant été appelée sur la constitution d’un soi-disant  » Conseil représentatif des Français d’outre-mer (CREFOM) « .
Nous avons l’honneur, par la présente lettre ouverte, de formuler à votre intention les réserves significatives et les critiques suscitées par cette initiative, dont nous avons eu les échos de la part de nombreux compatriotes et qui, selon la plupart d’entre eux, ne répond ni au souci d’une démocratie participative, ni à l’éthique républicaine, ni aux intérêts des associations et personnes concernées.

A) – Sur le principe qui a conduit à la création du CREFOM :
Chacun sait aujourd’hui le sens et la valeur de la formule Français d’outre-mer, comme s’il y avait plusieurs catégories de Français (ce qui, il faut bien le concéder, répond à un classement spécifique opéré par la loi et par la Constitution, comme un succédané de la spécificité coloniale).
L’appellation Conseil représentatif des Français d’outre-mer (CREFOM), contribue donc à fixer dans l’esprit de nos compatriotes une formule aux relents d’ostracisme, d’autant plus dangereuse qu’elle est insidieuse…
Chacun sait bien cependant que la formule est entrée dans les faits et qu’il existe un ministère des outre-mer, et qu’il a été créé en 2007, par les soins du gouvernement de Monsieur #Fillon, sur proposition de Madame Alliot-Marie et de Monsieur #Estrosi, secrétaire d’Etat chargé de l’outre-mer, une Délégation interministérielle pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer (DIECFOM). Cet organisme, chichement doté, eut d’abord à sa tête Monsieur Patrick Karam, homme signalé pour son entrisme désordonné, et si bien marqué à droite, qu’il ne tarda à démissionner pour se faire élire sur la liste de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) au Conseil régional d’Ile-de-France. Le second délégué, Monsieur Claudy #Siar, lui aussi marqué à droite, et ostensiblement l’affidé du Président de la République de l’époque, démissionna en 2012.
La gauche, arrivée au pouvoir, loin d’abandonner une institution qui présentait toutes les apparences d’une prébende pour le délégué, la maintint au contraire en y nommant cependant quelqu’un de qualité, Madame Sophie #Elizéon, qui pouvait aisément constater que la Délégation interministérielle pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer (DIECFOM), ayant pour mission d’aider le gouvernement à définir les politiques relatives aux Français d’outre-mer installés en métropole (c’est-à-dire leur assurer l’égalité des chances, prévenir les difficultés spécifiques qu’ils rencontrent en raison de la discrimination, préserver leurs liens avec leur communauté d’origine, et faire la promotion de leur culture en métropole), pouvait parfaitement remplir cette mission en usant de l’autorité de l’Etat, pour peu qu’elle fût normalement dotée afin de pouvoir organiser en son sein les relais indispensables avec les collectivités locales et les associations intéressées.
C’est dans ces conditions que vous avez pourtant accepté la création dudit Conseil représentatif des Français d’outre-mer (CREFOM), dont il convient maintenant de dénoncer les ambiguïtés.

B) – Le CREFOM, une association ambiguë et dangereuse :

1 – Sur la direction du CREFOM

Le CREFOM est présidé par Monsieur Patrick Karam dont la réputation sulfureuse nuit a priori à l’association.
Chacun se souvient en effet des excès divers qui ont marqué au début des années 2000 la création du Collectifdom par Monsieur Karam, association française se définissant comme un lobby apolitique pour l’outre-mer. Rien ne fit peur à Patrick Karam et à ses affidés pour asseoir la réputation de cette association par une publicité éhontée et souvent mensongère.
Par l’intermédiaire de l’extraordinaire diffuseur qu’est internet tout le monde crut quelques temps que le Collectifdom, comportait plusieurs milliers de membres, alors qu’il ne pouvait en justifier que de quelques dizaines, à peine…
L’existence de cette association a, par ailleurs, été marquée par d’intenses luttes d’influence en son sein pour la détention du pouvoir, ce qui fit de ses dirigeants la risée d’un grand nombre de nos compatriotes installés en France continentale.
Quant à Monsieur Karam lui-même, qui prêche un œcuménisme de bon aloi pour cacher son appétit de pouvoir, il n’a cessé de se servir du lobby qu’il avait créé pour satisfaire son ambition personnelle. C’est dans ces conditions, en faisant miroiter une audience qu’il n’a jamais eue au sein des associations de nos compatriotes qu’il a pu être nommé d’abord délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer, puis choisi pour figurer et être élu sur la liste de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) aux élections régionales d’Île-de-France en 2010, et enfin être nommé inspecteur général de la jeunesse et des sports par décret présidentiel en octobre 2011.
Il convient de noter sur cette nomination, à quel point le lobbying de Monsieur Karam, exhalant un vague parfum de chantage politique, a été efficace, puisque sans avoir jamais passé un quelconque concours de la Fonction Publique, l’intéressé a été titularisé dans un poste de haut fonctionnaire, généralement occupé par des agents du niveau de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) avec une rémunération ad hoc…
Evidemment, dans le sillage du Collectifdom, Monsieur Karam a entraîné à la direction du CREFOM l’ensemble de ses affidés qui avaient contribué à la concrétisation de ses ambitions personnelles, en sorte que la création du nouveau lobby, cette fois avec la bénédiction de personnalités politiques (le lancement du CREFOM a été fait au ministère des outre-mer en présence de ministres et d’anciens ministres comme Madame Girardin, Monsieur Perben, de quelques élus et de présidents d’associations plus curieux qu’enthousiastes, et enfin de différentes personnalités).
Evidemment dans le sillage du Collectifdom, le CREFOM se prévaut d’avoir en son sein 130 associations, 28 députés, sénateurs, présidents de Région et de Département ainsi que 80 personnalités, sans compter la piétaille…

2 – Sur les finalités du CREFOM

Dans l’état actuel des choses, personne ne sait très bien quels sont réellement les objectifs poursuivis par ce soi-disant Conseil représentatif des Français d’outre-mer.
Les actions entreprises, sans qu’une consultation circonstanciée des différentes parties engagées dans l’aventure ait été accomplie, font cependant apparaître quelques pistes qui ne laissent pas d’étonner au regard des attentes de nos compatriotes installés sur le territoire continental de la France.
Comme pris d’une étrange frénésie dans la recherche des leviers du pouvoir, Monsieur Karam s’est lancé à la conquête des collectivités publiques diverses, en signant avec elles des Conventions selon lesquelles toute relation avec les associations de nos compatriotes devrait se faire sous couvert du CREFOM.
Cet appétit de  » Conventions « , dont il est possible de soupçonner qu’il s’agit d’une recherche de la maîtrise des flux financiers générés par les demandes de subventions des associations aux collectivités publiques ou aux sponsors et mécènes privés, inquiète naturellement tous ceux qui sont soucieux de ne pas entrer sous le joug d’affairistes et d’ambitieux…
On ne voit d’ailleurs pas comment l’entreprise CREFOM pourrait fonctionner en embrassant et en maîtrisant l’ensemble des objets et des buts des associations qui y adhéreraient, ou plutôt qui lui seraient par force soumises…, sauf à penser qu’il ne s’agirait que de manager de façon politicienne les fonds susceptibles d’être alloués à ces associations sous couvert du prétendu  » Conseil représentatif « …
On comprend dès lors qu’en créant ce dernier, ses fondateurs avaient bien en perspective des objectifs politiciens.
Quand on connaît les attaches politiques de M. Karam, qui, tout en prétendant avoir une âme de gauche, est solidement implanté à l’UMP, parti de droite dont il est d’ailleurs un élu, on peut naturellement et légitimement s’interroger sur la vraie nature de la démarche de l’intéressé.
Conformément aux errements anciens qui ont constitué la colonne vertébrale de son engagement sur la scène politique, M. Patrick Karam espère bien, au prix d’un grand écart, un pied à droite, un orteil à gauche, se maintenir au premier plan en se servant du lobby qu’il a élaboré pour soutenir son ambition personnelle.
Ainsi le CREFOM, dont il est à peu près certain qu’il serait inefficace à l’égard de nos compatriotes, contrairement à ce qu’il promet, pourrait bien n’être, en définitive, que l’instrument dictatorial de l’homme, qui s’en est, malgré les apparences, autoproclamé président, destiné à assouvir sa soif d’honneurs et de pouvoir, sans négliger, ce faisant, les avantages accessoires que procurerait l’instrument…

3 – Sur la constitution du CREFOM

La constitution du CREFOM ne laisse pas d’étonner.
La simple consultation du Conseil d’administration de cette association permet de subodorer un tour de passe-passe, une escobarderie, une entourloupe destinés à enfumer ceux qui, en toute bonne foi ou contraints par l’environnement politicien, ont été intégrés volens nolens à l’entreprise.
Notons que les statuts de l’association ont été adoptés en assemblée constitutive par un vote unanime, moins une voix, à main levée, procédé qui semble avoir marqué tous les votes suivants, et dont on sait bien l’obstacle qu’il constitue à l’expression véritablement démocratique…
Il est par ailleurs aisé de comprendre qu’une association dirigée en principe par un Conseil d’administration comportant plus de 70 membres aux titres ronflants et pour certains avides d’accéder à la notoriété ou d’entretenir la leur, est, en pratique, ingouvernable, Sauf ! Sauf à prévoir un véritable organe de gouvernance bien verrouillé, ayant la possibilité d’agir sans le consensus de l’ensemble, lequel ne serait consulté une fois par an que sur des questions générales et mineures.
Evidemment, un tel organe existe. Sans complexe, le président du CREFOM, se comportant en véritable chef de l’Etat d’outre-mer, s’est même constitué un cabinet, lequel n’a aucun mal à manager un bureau composé de fidèles.
C’est dans ces conditions que certaines des personnalités citées comme  » membres du conseil d’administration  » ont commencé à se désolidariser du groupe, après s’être rendues compte du caractère plus qu’ambigu de l’entreprise. Des élus, au sein des collectivités locales démarchées pour la signature de conventions, se sont même élevés avec force contre l’adoption de ces dernières, tandis que des journalistes en soulignaient le caractère excessif.

4 – Une association dangereuse

Il n’y a guère de sujets qui ne soient abordés par le Président du CREFOM, qui diffuse sur l’Internet sa pensée profonde sur tous les sujets, comme si son cabinet avait, seul, la science infuse.
Un incident raciste intervient-il ? Voilà le président du CREFOM qui se lève au nom des centaines de milliers de compatriotes qui ne lui ont jamais donné aucun mandat pour ce faire.
A peine né, ne voilà-t-il pas que le CREFOM, par la voix de son président, se substitue aux élus (dont il prétend se prévaloir) pour interpeller Monsieur le Président de la République, réclamant la réalisation de divers chantiers, et se félicitant d’avoir été entendu, comme si les promesses faites étaient déjà réalisées.
Dans sa rage de passer convention avec la moindre collectivité, qu’elle soit publique ou privée, le CREFOM s’accorde conventionnellement avec le Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF), (qui lui a d’ailleurs probablement servi de modèle), comme si les Français d’outre-mer dont il se prétend le représentant autorisé, constituaient une sorte de bloc religieux dont il serait le gourou.
M. Karam en profite pour voler au secours de ceux qu’il appelle les Chrétiens d’Orient, sans que l’on sache clairement s’il parle en son nom propre ou au nom du CREFOM, sous-entendant ainsi le même amalgame que celui réalisé ave le #CRIF.
Il ne s’agit là, bien sûr que de quelques exemples, mais qui permettent de penser que le CREFOM ne cessera pas d’entreprendre des démarches ambiguës, ou de tenir des propos excessifs à la mesure de son président.

C – La République et la Démocratie en butte au CREFOM

La République repose sur un système constitutionnel autorisant l’expression démocratique, et des institutions permettant de gérer le bien commun : l’Etat, les collectivités locales et leurs administrations, et une multiplicité d’organismes publics qui y sont reliés.
Dans le cas des Français dits d’outre-mer, les même institutions existent quoiqu’elles soient marquées constitutionnellement (art. 72, 73, 74 de la Constitution française) par la spécificité : régions, départements territoires d’outre-mer et collectivités diverses.
Au niveau politique, il existe, de plus, un ministère des outre-mer et, relevant du Premier ministre, une Délégation interministérielle pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer (DIECFOM), dont il est fait mention ci-dessus.
Enfin les Français dits d’outre-mer ont une représentation politique, comme les Français des autres régions françaises, dans tous les organes politiques de la République : le Sénat, l’Assemblée Nationale, le Conseil économique et social, et même dans les organes politiques, supra nationaux, de l’Union européenne.
Point n’en chaut au sieur Karam qui, avec son CREFOM se plait à doubler et même à multiplier les institutions :
Non seulement il pense créer un Etat dans l’Etat avec son conseil d’administration de près de 80 membres, dans lequel il asservit parlementaires, présidents de collectivités, présidents d’association, personnalités diverses, mais il va jusqu’à installer des antennes du CREFOM dans la France entière, y compris l’outre-mer, comme si les institutions de la République, n’existaient pas, ou qu’elle ne suffisaient pas pour agir au bénéfice des Français dits d’outre-mer, pour peu qu’elles y soient contraintes par une volonté expresse des gouvernements.
Pour mieux faire encore, le président du CREFOM laisse publier sur plusieurs sites de l’Internet, sous le logo de son association, un article estimant que la Délégation interministérielle pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer n’a plus de raison d’être, dès lors que le CREFOM existe… :

 » Le CREFOM sonne le glas de la délégation interministérielle pour l’égalité des chances des Français d’Outremer ?
…. la réussite flamboyante et sans conteste du lancement du CREFOM [a] rendu obsolète la délégation interministérielle la vidant de sa substantifique moelle en affichant une démonstration historique de rassemblement.
Le glas de la délégation a t-il sonné ? Ou bien la déléguée est reléguée à célébrer les  » baptêmes à popotes  » comme on dit au pays…  »
Site de Revue Politique Guadeloupe – vendredi 7 février 2014

En l’occurrence, le loup montre le bout de l’oreille en se faisant attribuer par des tiers des compétences qu’il ne détient de personne et qu’au demeurant il n’a pas.
En attendant le CREFOM s’installe et s’étend en s’attribuant partout où il le peut, et particulièrement dans les textes des conventions qu’il fait signer par les collectivités locales, une autorité morale qu’il s’est lui-même décernée, et qui, en raison de l’affiche que représente son conseil d’administration, ne manque jamais d’abuser ses interlocuteurs.
Nous demandons pour notre part, que les institutions de la République et notamment la Délégation interministérielle pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer, soient mises en mesure d’assumer pleinement leurs missions en étant convenablement dotées de telle sorte que la tentation d’attribuer des prérogatives de droit public à des associations de la loi de 1901 soit rendue impossible.
Telles sont les raisons pour lesquelles le Groupe de réflexion et d’action pour le respect des libertés républicaines représenté par les signataires ci-dessous vous demande de dénoncer la
dangerosité de l’association auto dénommée  » Conseil représentatif des Français d’outre-mer (CREFOM)  » qui a osé en vous impliquant dans un prétendu dîner républicain, se servir de votre personne pour faire payer un repas dans un palais de la République dont le prix variait selon la proximité ou l’éloignement de l’hôte de marque que vous êtes, sans que l’on sache très bien où s’évanouissaient les fonds récoltés…

En espérant que voudrez bien accorder votre attention aux termes de cette lettre, ouverte pour que nul n’en ignore, nous vous prions,
Monsieur le Président de la République, d’agréer l’expression de notre haute considération et de notre profond respect.

Le groupe de réflexion et d’action
pour le respect des libertés républicaines