Bondamanjak

Lettre ouverte à Monsieur Victorin Lurel, ministre de l’outre mer, sur l’épandage aérien des pesticides et le chantage à la banane.

Prenez garde monsieur le Ministre. Votre insistance à mener un odieux chantage à la banane pourrait bien vous conduire dans une impasse politique et précipiter une catastrophe pour les personnes vivant sur le territoire de la Guadeloupe.
Je vois bien les intérêts que vous défendez. Mais je vous demande de prendre en compte l’intérêt général. Vos dénégations et vos coups de mentons ne fondent pas une politique digne de ce nom. Il ne suffira pas de lancer avec agressivité « nous ne sommes pas des empoisonneurs. » pour faire de cette sentence une vérité.
Voulez-vous rester dans l’histoire comme le responsable de la prolongation d’une injure faite à la terre et d’une blessure portée à la santé des nôtres ? Libre a vous. Mais ne nous demandez pas de consentir à ce crime contre la Guadeloupe. Nous sommes et resterons des opposants résolus à l’épandage aérien des pesticides. Parce que nos enfants ne valent pas moins que ceux des autres. Parce que l’écologie est notre bien le plus précieux. Parce que notre citoyenneté est universaliste : nous ne souffrons pas le deux poids deux mesures. Tout le monde à le droit, a la santé, à l’écologie et à la vérité.
Nous sommes tous deux fils de la Guadeloupe. Je suis un élu du peuple, vous êtes un ministre de la République. En conscience, vous ne pouvez défendre la prolongation de l’épandage aérien des pesticides. Je vous demande donc de faire demi-tour, et de quitter le chemin de l’entêtement, de la mauvaise foi et de l’injustice sur lequel vous vous obstinez à avancer. Chacun de vos pas dans cette funeste direction fait reculer la Guadeloupe.
Que cesse donc le temps des intimidations pour que la raison l’emporte. Que cesse donc l’épandage aérien des pesticides pour que la santé des Guadeloupéennes et des guadeloupéens soit protégée.

Jean -Jacob BICEP, député européen EELV.