Bondamanjak

LETTRE OUVERTE DES ARTISANS, CHEFS D’ENTREPRISE ET SALARIES AUX AUTORITES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES DE MARTINIQUE

On parle souvent de bâtir le « PAYS » Martinique…tout se passe bien sauf quand ton propre départ te ment…

Nous soussignés :

Nous interpellons avec gravité le Représentant de l’Etat, les Parlementaires, les Présidents et les élus des collectivités territoriales et des établissements intercommunaux, les maires des communes de notre île.

Avez-vous pris l’exacte mesure de la crise économique dans laquelle s’enfonce la Martinique depuis plus de 3 ans ?

De mars 2008 à mars 2012, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (ceux qui recherchent un emploi à temps plein et qui sont immédiatement disponibles) est passé de 33 500 à 42 200. Ces 8 700 chômeurs supplémentaires représentent 14% des salariés du secteur privé. Pour 2011, nous détenons le triste record national de l’augmentation du nombre de défaillances d’entreprises : 552 procédures, + 44% par rapport à 2010.

En 3 ans, l’activité du BTP et celle des secteurs qui lui sont liés (fabrication, négoce et transport de matériaux de construction, travail des métaux, architectes et bureaux d’études) a diminué de plus de 20%. Le quart des entreprises de BTP a fermé ses portes ou se trouve sous le coup d’un redressement judiciaire.

Les bonnes nouvelles qui nous sont servies ne sont, trop souvent, que des miroirs aux alouettes. Ainsi de la reprise de la construction de logements sociaux, certes bien réelle mais qui ne doit pas masquer le fait que la production totale de logements (social et privé) a diminué  de 22 % entre 2008 et 2011. Ainsi du Plan de relance régional dont il faut saluer l’intelligence mais sans oublier de préciser qu’il ne génère qu’environ 5% du chiffre d’affaires annuel de la profession.

Il est nécessaire, il est urgent que vous vous concertiez pour répondre à des revendications légitimes dont la satisfaction est de votre ressort :

Nous sollicitons l’organisation d’une rencontre entre vous et les représentants de la profession dans le délai raisonnable d’une quinzaine de jours.

Faute à vous de nous répondre, nous inviterons les travailleurs, artisans et entrepreneurs de notre secteur, leurs familles et tous ceux qu’inquiète la situation économique et sociale de Martinique à exprimer leur frustration et leur colère dans la rue.

Recevez nos salutations distinguées.