Bondamanjak

Libérez Georges Ibrahim Abdallah !

La semaine dernière, le 25 octobre précisément, George Ibrahim #Abdallah (62 ans), le plus vieux prisonnier politique d’Europe et de France, a entamé sa trentième année de détention.

De nationalité libanaise, marxiste chrétien se disant communiste, il a fait sienne la cause palestinienne. Il a été arrêté en octobre 1984 pour détention de vrai-faux papier d’identité (en fait il s’agissait d’un vrai passeport algérien mais avec une identité fictive). Il est condamné dans des conditions scabreuses à 4 ans de prison. Et voilà que pendant sa détention, on découvre des armes dans un appartement loué à son nom, armes qui, selon les américains, auraient servi à tuer un diplomate US et un agent secret israélien.

Malgré l’absence de preuve, il est condamné à la prison à perpétuité en février 1987 pour « complicité d’assassinats ». Le tribunal spécial antiterroriste le reconnait coupable d’avoir commandité ces exécutions. Le gouvernement américain, partie civile dans le procès, pesant de tout son poids sur la « justice française » (et  sans doute l’israélien aussi).

Il est libérable à partir de 1999, à condition d’être immédiatement expulsé de France vers le Liban, sa patrie.  2003, 2005, 2007, 2009, 2012 toutes les demandes de libération se heurtent à l’opposition des yankees (et sans doute des sionistes) et donc au refus des ministres de l’Intérieur successifs. De #Dominique Perben, en 2003, qui donne l’ordre de faire appel à la décision de le libérer à tout récemment, fin 2012, #Manuel Valls, l’actuel ministre de l’intérieur qui refuse de signer l’arrêté d’expulsion. Est- ce étonnant de la part de celui qui a déclaré publiquement dès 2011 « Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël ! Quand même !» et qui confirmera en novembre 2012 en affirmant son «engagement absolu pour Israël ».

Et tandis, Georges Ibrahim Abdallah reste emprisonné.

Qui a dit « barbarie » ?

(avec Golias et Le Monde)