Bondamanjak

Liberté je crie, pire, j’écris ton NON



Quelques jours après la grande messe de la presse en Martinique, voilà un bel exemple de médiocratie crasse qui va pas libérer les soucieux de la liberté d’expression. La présidente du Conseil général de ce lieu où on confond pistache et cacahuète a un malaise. Mais selon la nouvelle gouvernance, il ne faut pas le dire. Pourtant Madame Manin est après le préfet et le président du Conseil régional le troisième personnage public de l’île. Du coup, Bondamanjak est le grand Satan qui manque d’élégance.

Pourtant le bulletin de santé d’un (e) élu (e) a naturellement sa place dans la préoccupation d’une population et le cas de François Mitterrand et celui plus récent de Nicolas Sarkozy sont là pour vérifier ce souci légitime. Aussi, quand j’ai vu l’intervention de David Zobda dans son délicieux rôle d’intérimaire, j’ai trouvé ça théâtral, que ça mériterait un Molière tellement la dimension « scapinesque » était à son fait. Une énième relecture de cette brève ne m’a pas permis de repérer ce qui justifie ce haro sur le baudet. Je suis donc prêt à devenir, modestement, un ludique André Aliker à notre propre carnaval…sombre… Je comprends ce besoin de lumière mais très souvent il suffit de manger un peu de cirage, d’user d’ingénierie pour briller en public.

 

gilles dégras