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LUREL ET ESTROSI SE METTENT A TABLE POUR LE « DEAN EST DE CONS »

Le député de la Guadeloupe et le secrétaire d'état à l'outre-mer se battent à coup de communiqué de presse pour savoir à quoi rime l'après Dean pour les dom…entre l'hors-d'oeuvre et la soupe…c'est au tour de Victorin Lurel de remettre le pied dans le plat en y allant pas avec le dos de la cuillière…

Après le communiqué d’explication publié ce mardi 27 novembre 2007 par le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Christian ESTROSI, le député de la Guadeloupe, Victorin LUREL, également secrétaire national à l’Outre-mer du Parti socialiste, persiste à estimer que la solidarité nationale ne jouera pas après le passage de l’ouragan Dean en Martinique et en Guadeloupe, malgré le tour de passe-passe budgétaire auquel se livre le gouvernement en affirmant que 40 millions d’euros supplémentaires ont été inscrits pour l’outre-mer dans le projet de loi de finances rectificative.

D’abord, le secrétaire d’Etat confirme bien que l’Etat ne débloque plus 61 millions d’euros, mais 50 millions pour l’après-Dean, qui seront financés exclusivement à partir d’annulations de crédits du seul budget de l’Outre-mer (dont 44 millions d’euros prélevés sur les crédits réservés aux emplois aidés).

Mais, il s’avère surtout que les 40 millions d’euros de crédits supplémentaires avancés par Christian ESTROSI comme preuve d’un engagement renforcé de l’Etat sont en réalité presque totalement consacrés à l’apurement de la lourde dette contractée auprès de la Nouvelle-Calédonie au titre du contrat de développement entre l’Etat et cette collectivité. 

Il reste donc qu’au-delà de la sollicitude compassionnelle du gouvernement qui a fait chaud au cœur des Martiniquais et des Guadeloupéens, l’Etat n’a en réalité produit aucun effort supplémentaire pour leurs territoires meurtris par le cyclone Dean. 

Victorin LUREL déplore donc que le gouvernement répartisse une fois encore la pénurie des crédits du déjà famélique budget de l’outre-mer. Il se tient évidemment prêt à rencontrer le secrétaire d’Etat pour discuter avec lui du détail de ces mesures.