Bondamanjak

Madiana de l?environnement (2)

Les langues se délient. Les positions s’affichent. C’est le MODEMAS qui explique avoir boycotté la journée. C’est « Pour une écologie urbaine » de Louis Boutrin qui parle d’improvisation et qui souligne que ni son organisation, ni lui-même ou Raphael Confiant, co-auteurs du détonateur de la connaissance que nous avons du drame du chlordécone, n’ont été invités.

On sait aujourd’hui que dans certains ateliers la parole a été carrément confisquée par un ou des ténors. Dans d’autres des ayatollahs, habitués de ce genre de réunion, pontifiaient. On sait que ce qu’il est convenu d’appeler le « grand public » n’était pas au rendez-vous. Déjà, la plupart des élus locaux étaient occupés à leurs activités de pré-campagne électorale et « ne sont pas descendus à Fort-de-France ».

La restitution des travaux en ateliers l’après midi restera un grand moment de guignol. Florilège de lieux-communs, d’inepties, fausses bonnes idées, stéréotypes, noyaient quelques idées originales ou de bons sens. Le sentiment obsédant que ceux qui savent, ceux qui ont réfléchi sur ces questions, ceux qui pouvaient enrichir le débat, ouvrir des perspectives n'étaient pas là.

Question : quelle valeur scientifique accorder à des préconisations ou des recommandations basées sur une rumeur ou un présupposé ?

Question : quelle valeur politique accorder aux gesticulations verbales de cet important élu quand les containers du tri sélectif ne sont pas vidés régulièrement ou pire restent remplis pendant plusieurs jours ?

Le clou du spectacle sera ce monsieur qui d’une voix forte réclamera au Préfet l’exonération d’impôt pour les agriculteurs dont les exploitations ont été touchées par le poison.

« Bokantaj asou lékoloji » sé Sentan, sanmdi 27 oktob bon maten.