Bondamanjak

Martinique 2010 : Jour de chance en France

 

Brusquement après une centaine de mètres , il fait demi-tour, sans un regard pour l’autre chauffeur, ne répondant pas aux questions, rentre de nouveau dans son véhicule et récupère le traditionnel chapelet accroché au rétroviseur et reprend sa route vers la commune des yoles.

C’était assurément son jour de chance, son protecteur lui servant d’unique assurance tous risques sauf au tiers. Une telle histoire ne peut se raconter sans les images

-le larron s’en allant avec sa têt chadron, ses oreilles percées tous les 5 millimètres dans l’uniforme du Bad Boy local, c’est à dire le torse nu et le short-baggy  au bas des fesses, sur le mode « parle à mon cul, ma tête est malade »

-Les pneus du véhicule, avec un montage improbable de la chambre à air au dessus du pneu

-La Pony 968 ASD 972 relifté pour le prochain tuning show avec le concours SPL.

-et les gendarmes qui viennent constater ce qui semble d’après eux un comportement de marginal qui n’est plus marginal sous le soleil.

D’ailleurs la chute est belle: des badauds annoncent au chauffeur de l’autre véhicule  « ou chansé boug mwen, normalman sé yo ki ka bat ou an plis ». Heureusement que nous sommes en France……..pourquoi me direz vous?

Parce que les bureaux de l’assurance étant fermés en Martinique le mercredi après-midi le répondeur vous donnant juste les horaires d’ouverture et rien d’autre,  il vous faut un abonnement conséquent car l’assistance se fait en contactant la France qui depuis là-bas, dans l’hexagone, en métropole, ou peut être même au Maroc, vous fournit dans la demi-heure la dépanneuse et même le véhicule de remplacement.

Il est certain que quand vous leur dites que c’est entre François et Robert qu’a eu lieu l’accident, ils vous demandent…….. leurs noms de famille « .