Bondamanjak

MARTINIQUE : HOPITAL DE TRINITE L’ANNEE COMMENCE « BIEN »

il y a deux ans s'ouvrait après 15 ans d'attente un service de psychiatrie dans un pavillon de 20 lits construit à cette usage dans l'enceinte de l'hopital général de Trinité en Martinique.
C'était une expérience de proximité qui de l'avis unanime des médecins et du personnel soignant s'est révélé positive :
-les patients se retrouvent dans un milieu urbain où ils peuvent circuler librement et se réadapter à la vie normale.
-les visites des parents sont fréquentes car la proximité est réel, les patients sont tous du nord-atlantique.
-les patients sont principalement des gens qui après un internement à Colson utilisent cette structure pour une réadaptation progressive: un atterrissage en douceur.
-l'architecture des lieux , des chambres individuelles et doubles  avec salle de bains permettent de garder une intimité, de se conforter dans un espace sécurisant non asilaire.
Donc une expérience unique qui satisfaisait tout le monde: soignants, soignés, famille de soignants
Mais voilà que le Directeur de l'hôpital de Trinité demande maintenant de mettre fin à tout cela, il demande d'évacuer les lieux pour récupérer cette unité.
Mr Toussaint lui n'a que faire des problèmes de santé mentale de son peuple et est clair, pour lui les malades doivent être évacués, réintégrer Colson ou une structure perdue dans les hauteurs du Morne
Vert retour à la case départ…..l'exil de la folie.
Les raisons invoqués par Mr Toussaint ne sont pas claires ce dernier étant depuis le séisme en proie à des décisions soudaines voire étranges :
1-il a demandé dans la précipitation que les urgences soit transférés au Lorrain. rappel à l'ordre de l'autorité de tutelle et réintégration vers Trinité
2.à ce moment il décide de faire d'un batiment désaffecté le service d'urgence, en une semaine des ouvriers travailleront  ainsi jour et nuit, pour équiper ce local de tout le matériel d'urgence, électricité,
fluide, informatique, clim, tables d'examen, etc……..trois jours après l'ouverture de ce service d'urgence, le personnel doit de nouveau réintégré  les anciens locaux…..une perte sèche énorme pour un
hôpital qui n'arrive déja pas à joindre les deux bouts.
Le personnel de l'hôpital, en privé, soupconne le directeur de vouloir liquider l'hôpital de Trinité, pour ensuite être nommé ailleurs pour service rendu.
Depuis son arrivée à Trinité effectivement rien ne va plus, les grèves se multiplient, des agents administratifs, médecins, infirmières se font muter dans d'autres hopitaux face aux sombres perspectives d'un avenir incertain.
Il est dommage que dans notre société antillaise, des antillais ayant des postes de responsabilité ne semblent pas prendre en compte nos propres besoins mais se calent et anticipent même les mouvements initiés par la métropole alors que paradoxalement le personnel soignant constitué de mèdecins, tous zorèys, eux soient pour la poursuite de cette expérience de psychiatrie de proximité, ayant pu mesurer en un an les bienfaits de celle ci.