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#Martinique : Un Plan d’Urgence pour le #CHUM

Communiqué UGTM-SASMU

Un Plan d’Urgence pour le #CHUM Alors que la situation financière, sociale et organisationnelle du CHUM est catastrophique, la commission européenne et le Conseil National de l’Urgence hospitalière viennent conforter la position défendue par l’UGTM et le SASM sur la pertinence des décisions prises par l’#ARS et la direction du CHUM.
La gestion du temps de travail illégale au CHUM ! La Commission européenne a lancé le 26 septembre 2013, un ultimatum à la France. Elle laisse deux mois au gouvernement français pour qu’il fasse en sorte que ses hôpitaux respectent la loi sur le temps de travail. La législation européenne fixe une durée maximale de travail de 48h aux soignants, et impose des périodes de repos minimales, à ces derniers, après la prestation d’heures supplémentaires de nuit.
En #Martinique, cette législation est aussi mise à mal par la direction du CHUM : Les retours sur nos repos et sur nos congés, le non-respect du temps de repos quotidien de 12 heures minimum, le doublement en cas d’absence amenant certains agents à faire 14h00 de travail continu, les plannings régulièrement modifiés sans respect de nos droits, l’utilisation de notre temps personnel sans nous demander notre avis, les appels intempestifs sur nos téléphones ou à notre domicile, sont autant d’infractions qui ont lieu quotidiennement au CHUM.
La gestion des effectifs de la direction du CHUM vise à supprimer près de 1000 emplois dans les trois hôpitaux (Fort-de-France, Lamentin et Trinité).
C’est une politique du non remplacement des départs à la retraite, des congés annuels et de maladie, des congés de maternité ; elle entraine l’encadrement à prendre des décisions illégales en matière de gestion du temps de travail, elle pousse le personnel hors champ du respect des règles déontologiques de leur profession. Tout cela pour une qualité de prise en charge des patients dégradée. Au lieu de s’acharner à vouloir casser les accords sur les 35 heures signés en 2002. Le CHUM, comme tous les hôpitaux de France, se doit de respecter la loi sur le temps de travail comme le préconise la Commission européenne. Les maisons médicales une solution inefficace !
La préconisation de l’ARS, visant à faire croire que la solution à la surcharge des Urgences c’est l’ouverture des maisons médicales, a été battue en brèche par le rapport du Conseil National de l’Urgence hospitalière remis le 30 septembre 2013 au Ministre de la Santé. Ce document qui fixe comme principal objectif la diminution de l’attente des patients précise : « Le contrôle de l’amont en tentant d’empêcher la venue aux urgences de patients qui n’en n’auraient pas besoin… serait de toute façon limité ». « cette notion est renforcée par des études récentes qui ont montré que l’arrivée supplémentaire de « malades légers » aux urgences influençait peu le temps de passage de l’ensemble des malades, montrant l’inutilité de diminuer leur arrivée aux urgences pour diminuer les délais d’attente ».
La fermeture des urgences du Lamentin et l’ouverture des maisons Médicales ont été initiées par l’ARS et la direction du CHUM. Ce plan est donc voué à l’échec. Ce qui est à retenir c’est qu’au nom du retour à l’équilibre financier, rien n’a été respecté ; ni la dignité des patients, ni celle des usagers, ni les droits du personnel hospitalier. Il est temps, grand temps pour la direction du CHUM et de l’ARS de revoir leur copie car c’est avant tout la population Martiniquaise, qui paye le plus lourd tribut de leurs incohérences. Un plan d’urgence s’impose pour sauver ce qui peut encore l’être !