Bondamanjak

Mercredi des Cendres 2006 à Fort-de-France,

Vaval a brûlé vers 19 heures ce soir lorsque la télévision a donné le signal afin que ça passe en ouverture du journal télé. La foule compacte et bon enfant, massée sur le bord de mer, en attendant l?immolation de la « loi de la honte » a pu profiter de celle du Bwabwa du groupe des « débornés » de Morne Calebasse, sur la plage de la Française.

Au son de la vingtaine d?instrument de percussions (basses, médiums, caisses claires, cloches, cymbales, casseroles, ?), de trompes, de trois cornes de lambi et d?un trombone du groupe, le Bwabwa a été sacrifié rituellement, comme à l?accoutumée. Une dernière fois, le rhum a coulé. A flot.

Pendant ce temps les différents orchestres de rue en noir et blanc, les groupes à pied en noir et blanc et les camions sonos multicolores, n?ayant pas fait l?effort comme tous de respecter les couleurs du mercredi des cendres, entretenaient le tintamarre sur la Promenade des Flamands. Sur l?épi Vaval, l?énorme bwabwa officiel a été incendié. Un camion anti-feu des pompiers se tenait à proximité. Les personnes présentent se demandent encore ce qu?il faisait là. Voilà. Carnaval 2006 est terminé.

Eh ben manmay, Kannaval 2006 fini. Sispann pléré, Vaval ké viré.

De profondis, morpionibus,

Un morpion motocycliste,
Pris ton cul pour une piste,
Dans un virage, dérapa,
Et dans la merde, s?enlisa.

De profondis, morpionibus,

La bataille fut gigantesque
Tous les morpions périrent ou presque
Excepté le plus trapu
Qui s?accrocha aux poils du cul

De profondis, morpionibus

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