Bondamanjak

NOEL CHEZ LES PAUVRES

Selon une étude récente les "Français" préfèreraient avoir de l'argent pour Noël ! Ils ne rêvent pas d'un téléviseur plasma, ou d'un ordinateur, non. Comme dans les pays sous-développés, ils veulent des billets. Voila enfin un indice très clair de la crise financière dans les ménages. Jusqu'à maintenant les castes politiques et journalistiques traitaient avec mépris les signes d'une dérive de l'euro, et ses réelles répercutions sur la vie quotidienne des "gens". En vrac : "vous êtes cas un isolé", "aux Antilles on mange trop", "l'euro n'est pas responsable de tout" etc… Ces cadors de la pensée unique découvrent leur pays : cette année le "français" veut simplement un peu d'argent ! en liquide ? Ce souhait dénote un appauvrissement généralisé des classes basses et moyennes : de la technicienne de surface jusqu'au professeur. Ces classes sociales n'ont plus les moyens de vivre "normalement" sans avoir recours au crédit, au sur-endetement, au découvert et aux subtils calculs avec les débits différés des cartes bleues. Aux Antilles la situation est encore plus grave : l'inflation cachée des produits de première nécessité, le coût relatif de l'alimentation dans le budget, et les taxes qui frappent les classes moyennes les entraînent dans une impasse financière.
Pour masquer leur appauvrissement ceux qui ont la chance d'avoir un terrain hérité des générations précédentes, commencent à le vendre à des visiteurs étrangers fortunés. Les îles sont vendues par morceaux, chacun cherchant son intérêt à court terme, oubliant que la terre est la valeur essentielle dans un si petit pays. On verra ça plus tard, pour le moment il faut avoir du cash pour "vivre".

Aujourd'hui encore  personne dans les îles ne veut parler de ce problème fondamental. La vie devient simplement impossible sans un minimum de limitations : contrôle des prix des produits de base, maitrise des marges de reventes… bref, les îles n'ont pas les reins assez solides pour jouer au Monopoly du Capitalisme ultra libéral.