Bondamanjak

PERSONNE POUR « LUI » REPONDRE ?

Qui peut s’imaginer que l’abaissement du seuil permettant de créer des commerces produira un miracle quand le principe de la concurrence lui-même ne peut aboutir à terme qu’à l’élimination des petits dans de nouvelles absorptions?

Qui peut spéculer sur la sincérité des GIRC si on n’y trouve pas de représentant-e-s démocratiquement désigné-e-s de la population?

3 .La nomination de délégués à la jeunesse ou au développement endogène, même Martiniquais bon teint ne sera  que poudre aux yeux si on refuse de négocier avec la population la mise en place d’un plan urgence pour la formation et l’emploi des jeunes.

4.Quelle garantie offre l’attribution au ministre des colonies d’un pouvoir sur la nomination des gradé-e-s de l’Administration alors qu’on pouvait établir des règles simples en la matière, sans risquer de dépendre du bon vouloir d’un envoyé impérial lointain,pour que les postes soient effectivement occupés par des originaires ?

5. Comment peut on affirmer avec une telle arrogance que « le débat institutionnel est clos » alors que la majorité des courants politiques du pays dit le contraire ?

6. Qui peut croire que la diversification de l’agriculture peut résulter de quelques crédits alloués quand aucune mesure de contrainte des gros possédants et de contrôle par la population n’est annoncée?

7. Quel crédit accorder aux paroles de repentance mesurée sur la colonisation d’Haïti quand l’auteur du propos fait l’éloge ouvertement des esclavagistes Napoléon et Rochambeau?

8. Certes nous prenons acte des crédits annoncés pour Haïti, de l’affirmation que ce pays doit rester maitre de sa reconstruction mais nous affirmons que les sommes promises sont encore peu par rapport à la dette de la France et des autres grandes puissances pour le pillage du pays. Nous ajoutons que les belles annonces seront plus crédibles quand des mesures concrètes seront prises pour permettre aux Haïtien-ne-s,habitant la Guadeloupe,la Guyane, la Martinique d’aider leurs familles restées sur place.

NON, décidément let sé pa dlo mousach !

 

Déclaration du Groupe Révolution socialiste

Fort de France le 19 février 2010.