Bondamanjak

Point de vue :  » Pour régler la crise : Michèle Alliot Marie envoie 4 escadrons de gendarmerie en Guadeloupe »

Elle croit quoi Michèle Alliot Marie, faire peur aux gens  avec ses escadrons ?
On vit dans une république policière maintenant, mais au pays de la banane, certains semblent trouver normal de se comporter comme dans une république bananière.

Le mouvement guadeloupéen et martiniquais est parfaitement légitime et si cette situation existe aujourd’hui, c’est à cause de l’état qui n’a pas fait son travail dans ces îles, c’est à cause de l’état qui s’est laissé amadouer par les puissances financières dans l’île et qui a laissé ces minorités appauvrir les populations et jouir d’une situation de monopole inacceptable et illégal dans le domaine de l’import-export et de la grande distributions, secteurs-clé dans l’île pour la survie du peuple..
C’est le laisser-faire de l’état qui a crée ce climat actuel.
Les réactions ou plutôt l’absence de réaction du gouvernement en dit long sur le peu de cas que le gouvernement fait  du peuple antillais. L’état souhaite-t-il en réalité se retirer des Antilles ?

La seule décision de l’état en quatre semaines, qui aurait mieux fait de s’abstenir. Quelle bonne idée donc, alors que cette présence- tous ceux qui ont participé à des manifestations le savent bien- énerve et ne  calme pas le jeu, loin de là.
Un mort maintenant en Guadeloupe et plusieurs blessés suite à ce conflit et qui est responsable : l’état français qui s’en lave les mains et qui laisse le conflit s’enliser.
L’Etat français est clairement responsable de ce décès car un conflit qui dure 4 semaines, sans que l’Etat ne joue pleinement son rôle c’est tout le même le summum du mépris.

C’est vrai que s’y on y regarde de près, c’est maintenant une habitude des gouvernements de  droite de mépriser les manifestants et les manifestations populaires. Le peuple est considéré l’année des élections et on lui fait des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient…
On avait déjà  été ignorés à la suite de conflits qui  avaient duré quatre semaines . Rappelez-vous, ç’était le cas pour la réforme des retraites et le gouvernement de l’époque n’avait pas tenu compte des revendications… Oui, dans notre pays maintenant on estime que « ce n’est pas la rue qui gouverne ». C’est le syndrome du mépris des classes dirigeantes.
Aujourd’hui ce qui se passe en Guadeloupe et en Martinique va dans la droite ligne des successifs mépris populaires que l’on a connu à chaque fois que les populations se sont organisées pour désapprouver les décisions prises. Il y a vraiment dans notre pays un déficit démocratique.  La démocratie semble-t-il est aujourd’hui une illusion que l’on donne au peuple uniquement dans les périodes électorales.