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Port du voile: six jeunes filles réintégrées dans leur lycée à la Réunion

Six jeunes filles musulmanes exclues des cours de leur lycée le 6 septembre pour port du foulard ont été autorisées mardi à porter un bandana et réintégrées dans l'établissement, à lasuite d'une table ronde au rectorat.Il a été convenu que les six élèves – quatre en seconde, deux en terminale -du lycée Lislet Geoffroy de Saint-Denis seraient réintégrées si elles acceptaient de porter un bandana à la place de leur foulard et de ne pas le revendiquer comme un signe religieux, ce qu'elles ont accepté, selon les
participants. Jeudi dernier, elles n'avaient pas été admises en classe pour avoir refusé d'enlever leur foulard. La table ronde s'est tenue mardi au rectorat en présence d'un représentant du recteur, de la députée-maire communiste (PCR) de Saint-Paul Huguette Bello–une opposante à la loi de 2004 sur l'interdiction des signes religieux à l'école–, et du président du Conseil régional du culte musulman, Abdoolah Moolan.Un autre représentant du rectorat rencontrait au même moment les jeunes
filles au lycée.
La semaine dernière, le PCR avait demandé une "application intelligente" de la loi. La présidente de la PEEP et le syndicat SGPEN-CGTR avaient plaidé dans le même sens, tandis que l'Union des familles laïques demandait une application
stricte de la loi.
La loi de 2004 sur les signes religieux est diversement appliquée à la Réunion, où le foulard est admis dans certaines classes et pas dans d'autres.
Les jeunes filles musulmanes sont toutefois une infime minorité à le porter. La pratique religieuse est très répandue à la Réunion dans toutes les communautés. Les chrétiens sont largement majoritaires, mais l'île compte aussi une forte minorité d'hindous – plus d'un tiers des 750.000 Réunionnais – et environ 50.000 musulmans.

source : AFP