Bondamanjak

PPM on war, ou la guerre au PPM (3ème partie)

Ça se complique sérieusement au PPM entre les deux principaux courants. Les orthodoxes avec Serge Letchimy et Camille Darsière versus les refondateurs autour de Claude Lise et Claude Cayol. On avait pu croire, pendant un moment, que la mission de «bon office » du bon père Léon (Zami) aurait réussi à entrouvrir une porte à des discussions entre ces deux groupes. Ça n?a pas marché et les rencontres se sont soldées par une radicalisation des positions dans un dialogue de sourds. La fracture est telle, les petites et mauvaises phrases ont déjà fait tellement de dégâts, créé tant de ranc?ur, d?amertume et même de haine, que toute réconciliation parait maintenant presque impossible. Et même si on peut penser que l?ambition politique ou le simple bon sens commandent aux uns et aux autres de ne pas aller jusqu?au clash, ça risque d?être une paix armée avec coups bas par-ci, mesquineries par-là, comme ça a été le cas pendant toute la période qui a précédé la bagarre actuelle. Car ce n?est pas un simple cancan, ça semble être une bataille à mort, la « mère de toutes les batailles » pour pasticher le Raïs Saddam Hussein. L?avenir du parti est sombre, le ciel est noir et les augures mauvais. Rance-Antilles a publié, dans sa sortie d?aujourd?hui, une photo très significative puisqu?on peut y voir l?ex-attachée de presse du Président du Conseil Général tentant de façon dérisoire mais décidée d?empêcher le photographe de shooter tandis qu?au second plan, la nouvelle attachée de presse, qui apparemment n?a pas encore bien compris où elle se trouve, suit benoîtement son petit bonhomme de chemin. N?empêche, les rangs se resserrent autour des uns et des autres, les armes sont fourbies, les stratégies affirmées, la détermination renforcée. Dans la dernière parution du journal « le Naïf », Claude Lise en tout cas est clair : ou l?actuelle direction accepte de surseoir à ses dérives (c?est pas dit comme ça mais c?est l?esprit) et le parti restera uni, sinon il y aura inexorablement une scission. Le Sénateur joue sur du velour car Serge Letchimy pourra-t-il porter devant l?histoire d?être le fauteur de cette fracture dans le parti que lui a légué Aimé Césaire (viv Sézè) ? P. 38