Bondamanjak

« Je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire ? »

Souvent dans la sphère des minorités, on se pose des questions sans savoir si la raie ponce ? . Faut-il mettre des points sur les i d’image, d’imaginaire et d’identité ? Bonne question. Seul hic, les préjugés ont la peau dure. Surtout quand la démarche est pigmentaire. A travers les siècles, le formatage a fait ses preuves. Acte I Scène 1 :

Le cas Voltaire n’est pas révoltant, il est dans l’air du temps :

« Les Blancs sont supérieurs à ces Nègres, comme les Nègres le sont aux singes, et comme les singes le sont aux huîtres. » 

Voltaire ( in « Traité de Métaphysique ». Cité in « Le Choc du mois » n°25, p.31)
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« Leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et les autres espèces d’hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre qu’ils doivent point cette différence à leur climat, c’est que des Nègres et des Négresses transportés dans les pays les plus froids y produisent toujours des animaux de leur espèce, et que les mulâtres ne sont qu’une race bâtarde d’un noir et d’une blanche, ou d’un blanc et d’une noire. »
Z

Voltaire (« Essai sur les moeurs ». Cité in id.)
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« La race des Nègres est une espèce d’hommes différente de la nôtre … on peut dire que si leur intelligence n’est pas d’une autre espèce que notre entendement, elle est très inférieure. Ils ne sont pas capables d’une grande attention, ils combinent peu et ne paraissent faits ni pour les avantages, ni pour les abus de notre philosophie. Ils sont originaires de cette partie de l’Afrique comme les éléphants et les singes ; ils se croient nés en Guinée pour être vendus aux Blancs et pour les servir. » 

Voltaire (« Essai sur les moeurs », Genève, 1755, t.XVI, p.269-270)