Bondamanjak

« L’alerte de la jénès MIM »

Qui oserait nous traiter de racistes, nous, jeunes chercheurs légitimes de notre histoire qui depuis toujours et sans les livres de la France, avons recueillis des informations sur la vie de nos anciens, maltraités, asservis, acculturés par les « blancs créoles » ? Qui oserait nous traiter de racistes lorsque nous constatons que 4 siècles après, en 2010, malgré la reconnaissance de ce crime contre l’humanité, ces descendants de colons, ont perpétré et continuent d’agir de façon intolérable et condamnable envers nous ? Malgré tout, nous affirmons haut et fort que nous ne préconisons pas la haine raciale et la violence. Tout ce que nous recherchons c’est le réel melting pot en toute sérénité et toute tranquillité, Tous ensemble et pour l’ensemble !

 

En 2010, la dernière caste « békée » de la Caraïbe, financent des campagnes d’informations troublantes voire terrifiantes sur des panneaux 4×3 :

Embauchent-ils des Martiniquais à compétences égales dans ce pays qu’ils décrient eux-mêmes en crise ? Combien parmi eux donnent l’impression d’avoir envie d’une Martinique Plurielle ? L’association « Tous Créoles » en pleine décomposition ? Se sont-ils déjà honnêtement penchés sur notre sort, Nous jeunes descendants d’esclaves ? Pour Mémoire, pour devoir de mémoire, ce sont eux- mêmes qui se sont toujours opposés à la moindre avancée favorable de notre pays et notre peuple ; et cela tout au cours de notre histoire :

en 1848, ils se sont violemment opposés à la suppression de l’esclavage,

en 1946 ils étaient contre la suppression de l’institution coloniale,

en 1948, ils étaient contre l’instauration de la sécurité sociale,

en 1982, ils ont combattu l’instauration d’une collectivité unique pour mieux gérer nos affaires Martiniquaise,

en 2003, ils ont agité et financé ostentatoirement une lourde propagande de peur pour empêcher toute évolution afin de mieux continuer leurs profitassions,

en 2009, ils se sont révélés lors d’une émission pour les derniers « maîtres de la Martinique »,

en 2009, ils ont voulu « casser » notre mobilisation contre la vie chère avec des sbires sur des tracteurs,

Pour finir, ils ont impunément, depuis plusieurs décennies, pourri notre sol, notre lieu naturel pour notre nourriture, avec les pesticides. Et sans étonnement, une fois de plus, une fois de trop, ils s’opposent encore à la « prise en compte de nos intérêts propres ».

 

Quant aux élus favorables au statuquo, se sont-ils déjà donné la peine de réfléchir objectivement aux problèmes de la jeunesse Martiniquaise ? S’ils l’ont fait, pourquoi ne nous proposent ils pas un projet fiable « sur papier », au lieu de dénigrer toute proposition faite par d’autres élus martiniquais ? Il est inacceptable de savoir que dans notre pays Martinique, qu’il y a une jeunesse qualifiée, montante, mais obligée de s’expatrier par dépit, pour la France, l’Europe, les États-Unis…, en quête d’un travail et d’un logement décent. Le système qui nous est appliqué au vu de notre statut actuel, nous limite en tant que jeune actif.

 

Mais dites nous, pourquoi s’expatrient nos forces vives ?

 

Et pourquoi ceux qui restent, ne peuvent toujours pas travailler, se loger et vivre correctement ?

Notre Martinique n’est elle pas en péril ?

 

Et pourtant, nous savons bien qu’un pays sans relève est amené à disparaitre !!!

Pourquoi des élus, des intellectuels, cautionnent en 2010, ce génocide par substitution, dénoncée par Aimé Césaire il y a plusieurs décennies ? Aimé Césaire qui ne cessait d’appeler à la Responsabilité Martiniquaise… L’heure est au travail, à l’action, à la responsabilité ; nous n’avons plus le temps pour les « combats de coqs » ! Nou pa anlè sa ! Arrêtez les calculs (6ans) sur l’état de santé des Présidents des collectivités, pour enfin prétendre au pouvoir, que vous assumez si mal quand vous l’occupez (Gestion chaotique des premiers exercices de la collectivité régionale, déficits des villes (Marin, Fort-de-France, Gros-Morne…) !

 

Elevons les enjeux de notre destin, car :

 

Le OUI du 10 janvier, c’est pour plus de marges de manœuvre sur des compétences bien définies pour nos collectivités locales dans l’intérêt des Martiniquais,

 

Le OUI du 10 janvier, c’est pour la préférence locale pour l’embauche à compétence égale,

 

Le OUI du 10 janvier, c’est pour la préservation des terres pour les martiniquais et les originaires,

 

Le OUI du 10 janvier, c’est nous permettre d’effectuer de façon durable et sérieuse une coopération Sociale, Economique et Culturelle avec les pays de la Caraïbe,

 

Le OUI du 10 janvier, c’est nous permettre de valoriser notre biodiversité (énergie, écologie, environnement..),

 

Le OUI du 10 janvier, c’est pour nous permettre d’adapter les contenus des enseignements et les méthodes pédagogiques en tenant compte de la culture et de notre identité Martiniquaise,

 

Le OUI du 10 janvier, permettra de créer une organisation unique de transports terrestre et maritime,

 

Le OUI du 10 janvier, c’est pour l’amélioration des liaisons aériennes et maritimes,

 

Le OUI du 10 janvier, c’est pour l’accélération de la construction des logements sociaux…

 

Nous appelons le peuple martiniquais à voter OUI en toute responsabilité le 10 janvier pour la transformation de la Martinique en une collectivité d’outre- mer régie par l’article 74 de la Constitution, dotée d’une organisation particulière prenant en compte ses intérêts propres au sein de la République ?

 

Au moins une fois, faîtes le pour nous, pour les intérêts propres de notre pays et pour le bon devenir de la jeunesse martiniquaise !!! »

 

LA JENES MIM