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Quand la prévention devient maltraitance : le cas du service prévention et santé au travail du Centre Hospitalier Universitaire de Martinique (CHUM) (SPST)

Sous couvert de “prévention”, le service de santé au travail semble aujourd’hui oublier ses propres valeurs de respect, d’écoute et de dialogue. C’est ce que révèle une affaire récente au sein  du Centre Hospitalier Universitaire de Martinique (CHUM), où une psychologue, recrutée officiellement et en poste, s’est vue interdite d’accès à son service sans qu’aucune procédure ne lui soit notifiée.

Une exclusion soudaine, sans avertissement

À son retour de congés, la professionnelle découvre qu’un courrier interne (auquel elle a eu accès grâce à la bienveillance de certains ) a été diffusé à son sujet, signé du chef du service de santé au travail Mr Mickael REJAUDRY LACAVALERIE.

Ce courrier, adressé à plusieurs cadres de direction, la déclare “persona non grata” et demande qu’elle ne soit plus autorisée à entrer dans son service.
Aucune information préalable, aucun entretien, aucun mail ne lui avaient été adressés. Elle n’a jamais été convoquée, ni entendue.
L’information lui parvient par des voies officieuses, sans qu’elle ait eu la moindre possibilité de s’expliquer.

Un courrier interne au ton diffamatoire faisant suite à la maltraitance d’une collègue psychologue Mme Carine CAZALET qui se veut maîtresse du royaume en armant le bras d’un médecin crédule

Le document interne, évoque des reproches relatifs à des “stratagèmes”, des “consultations privées”, ou encore une supposée “insubordination”, sans qu’aucun fait précis ne soit établi ni vérifié.
L’ensemble du courrier est rédigé dans un ton accusatoire et dépréciatif, qui porte atteinte à la réputation professionnelle de l’agente concernée, tout en contournant les règles élémentaires du droit administratif : pas d’audition, pas de procédure disciplinaire en cours, pas de décision notifiée.

Quand le service de santé au travail se fait maltraitant

Ce paradoxe interroge : comment un service censé protéger la santé psychologique des agents peut-il, lui-même, adopter des pratiques aussi brutales ?
L’exclusion sans procédure, la diffusion interne de propos dénigrants, le refus d’accès au poste de travail, constituent autant de signes d’une violence institutionnelle banalisée.
Ce type de fonctionnement n’est pas isolé : il s’inscrit dans un climat plus large où la santé au travail, au lieu d’être un espace d’écoute et de prévention, devient parfois un instrument de contrôle et de mise à l’écart.

Le besoin urgent de transparence

Face à ce type de dérives, plusieurs questions se posent :
• Qui contrôle le service de santé au travail quand celui-ci devient maltraitant ?
• Quelle protection réelle pour les agents isolés et diffamés sans droit de réponse ?
• Et surtout, comment restaurer l’éthique dans un champ censé incarner la bienveillance et la santé psychique ?

Ce cas révèle l’urgence d’un réexamen déjà en cours, dans le cadre de réunions, des pratiques institutionnelles, d’un encadrement plus strict des décisions unilatérales, et d’une protection accrue des agents victimes de procédures arbitraires.
Quand la santé au travail se transforme en maltraitance, c’est toute la crédibilité du système public qui vacille. À suivre…