Bondamanjak

Quelques Nouvelles d’Haïti Trois Mois Après le Tremblement de Terre

Les organisations populaires restent vigilantes avec le vote, intervenu le jeudi 8 avril 2010 à la chambre des députés, d’un projet de loi d’urgence, qui accorderait à l’Exécutif les « pleins pouvoirs » sur 18 mois (avril 2010-octobre 2011), sans aucune possibilité de contrôle du Parlement.

Bien que la constitution haïtienne ne prévoit pas d’État d’urgence, une loi avait été votée en 2008 au lendemain des désastres causés par le passage des 4 cyclones. Elle a permis de dépenser 197 millions de dollars « sans explication claire jusqu’à présent », tandis que, depuis le 12 janvier, 163 millions de dollars ont été déboursés par le gouvernement, « sans aucune trace ».

Une coalition d’une quarantaine d’organisations sociopolitiques, dont la plateforme politique Alternative, a qualifié cela d’« immoral » et « illégal ».

La Rentrée Scolaire

La plupart des établissements scolaires, publics et privés, n’ont pas pu reprendre leurs activités le lundi 5 avril 2010, contrairement à ce qu’avait annoncé le gouvernement. Beaucoup de sites, concernés par cette reprise décidée par le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, ne sont pas encore fonctionnels. Les aménagements continuent d’avoir cours.

De nombreux points restent encore en suspens comme le fait qu’un nombre important d’élèves, encore traumatisés ou ayant perdu leurs parents, ou dépourvus de moyens avec des parents totalement sinistrés, ou encore déplacées dans des camps, se trouvent dans l’embarras pour retourner à l’école. Ils risquent d’être exclus de la nouvelle rentrée académique.

Seulement 20 % des 5000 écoles primaires et secondaires seraient demeurés « intactes » et des dizaines de milliers d’élèves, d’enseignants et membres du personnel éducatif ont péri dans la catastrophe du 12 janvier 2010.

Les autorités estiment à 2 milliards de dollars américains les fonds nécessaires à la relance du secteur éducatif.

Avec AlterPresse