Bondamanjak

Récit de ma vie en Martinique

Je suis locataire à Langellier Bellevue, ravine vilaine à Fort-de-France, en Martinique depuis le 18 août 2009. Je
suis en rez de jardin, non loin du terminus de bus au fond de la cité. Le bailleur social est
OZANAM HLM. Ce n’est pas par choix que j’ai accepté ce logement mais la situation dans
laquelle je me trouvais était insupportable en arrivant en Martinique. J’ai donc accepté cet
appartement et demandé aussitôt une mutation dans l’espoir d’être relogé dans une autre résidence
plus petite, plus calme etc… sans imaginer que ma situation serait encore plus catastrophique.
Aujourd’hui, 12 ans après j’en suis au même point, pas une seule proposition de relogement ne m’a
été faite.
Entre 2009 et 2017, je dirais que les principaux problèmes étaient liés, en ce qui concerne mon
logement :

empreintes palmaires. J’ai donc fait un complément d’informations à mon dépôt initial en insistant
car le policier en face ne voyait pas l’intérêt de les accepter et de faire intervenir la police
scientifique. J’ai fini par obtenir un rendez-vous pour le prélèvement des empreintes.
Au lendemain de cette agression, des agents d’Ozanam sont venus constater la porte arrachée et
m’ont tenu des propos hallucinants, tel que « je ne serais pas tolérante, je savais à quoi m’en tenir
en vinant vivre ici, que je n’avais pas à prendre le ballon et que c’était normal qu’ils rentrer de force
chez moi munit d’un couteau pour le récupérer. Voilà, bonne journée ».
Je précise que je vis seule, dans un logement non sécurisé et dans une cité dangereuse.
Tous les faits que je relate dans cette lettre, sont bien sûr prouvés par des vidéos, photos, audios,
attestations de témoins (documents cerfa) échanges textos et courriers.
Toutes mes démarches (courriers, rencontres avec des administrations comme agents sociaux,
psychologue de la police, associations, médiateurs de justice …) n’a pas connu de résultat, 12 ans
après, ma situation a évolué vers le pire. Ma porte défoncée n’a pas été réparée …
J’ai rencontré trois assistantes sociale, l’une de st Joseph, l’autre de Ducos et enfin celle de fdf. Ces
services n’ont aucun pouvoir et moyens pour intervenir.
Je demande tout simplement à être relogée dans un autre appartement quitte à rester dans cette cité
mais, PAS à proximité de cette aire de jeux. Il y eut et c’est encore le cas, un certain nombre de
logements inoccupés dans cette cité, pendant plusieurs mois voire années … j’ai demandé pourquoi
certains appartements restaient vides aussi longtemps, je n’ai pas eu de réponse claire.
J’ai aussi fais des demandes à tous les bailleurs sociaux, mairies, CTM, DEAL, et sur toute l’Île.
Pas une proposition ne m’a été faite, même pas à grand rivière, à croire que la vie pour les gens
seuls n’est pas possible en Martinique.
Je suis forcée d’alerter les médias de la Martinique, dans un premier temps, pour raconter ce que
j’endure, avant que l’irréparable arrive. Il y a déjà eu des règlements de comptes à coup de feu dans
cette cité.
On ne pourra pas dire « je ne savais pas »
On ne pourra pas dire « Elle n’avait rien dit »