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Rentrée politique du Rassemblement Démocratique Martiniquais : Une mobilisation militante, solidaire et fraternelle

Alfred Monthieux donnait ainsi le ton de la réunion, et, fustigeant les responsables d’ « un certain parti politique, je demeure pour une démarche contre la doctrine coloniale, contre la manipulation des  Martiniquais mais résolument pour l’émancipation et l’épanouissement du peuple martiniquais… »

Plus de 400 militants, venus des différentes sections du Nord au Sud de la Martinique, avaient répondu à l’appel du RDM.

Les secrétaires généraux adjoints du parti conduit par Claude Lise se sont succédés au micro :

 

– Mme M. De GRANDMAISON ex-élue au Conseil Régional, a rappelé les actions du RDM (voir chronologie jointe)  dont on se rappelle la participation active aux cotés des travailleurs martiniquais durant les évènements de février 2009. L’ex-conseillère régionale, qui futaussi Députée européenne de la section-atlantique avec la liste « Alliance des outre mers », a rappelé la chronologie politique du RDM de 2008 à 2010 en précisant notamment que le RDM avec Claude Lise, est le parti qui se caractérise vraiment par son esprit d’ouverture et son respect de l’unité.

– Mme Marina SIGER, élue RDM de Ducos a dressé la situation économique de la Martinique. Elle a confirmé son adhésion « aux valeurs du socialisme démocratique pour porter des solutions concrètes aux problèmes concrets qui se posent ».

– Marlène CHANTEUR, conseillère générale du 8ème canton de Fort-de-France, a eu une pensée pour les 56 000 chômeurs martiniquais. Quand on sait que les offres d’emplois sont à peine de l’ordre de 1/40 des demandes, elle a confirmé qu’en Martinique aussi, « les pauvres sont devenus deux fois plus pauvres et que dans le même temps les riches sont devenus deux fois plus riches». Selon la conseillère générale  c’est bien ce ras le bol qui a provoqué la révolte des Martiniquais qui ne sont pas dupes des manœuvres de chantage, d’effets d’annonce et de paraître d’un certain parti politique sans scrupule. Elle a précisé comme l’ensemble des élus dans la salle surchauffée à ce moment là, qu’elle travaille pour l’intérêt supérieur de la Martinique et qu’elle demande que la collectivité unique soit mise en œuvre le plus rapidement possible.

Enfin , c’est sous un tonnerre d’applaudissements provoqués aussi par les interventions de la comédienne Maryline Ampigny qui organisait les transitions des orateurs avec des textes forts d’Aimé Césaire, que Claude LISE, secrétaire général du RDM, Sénateur de la République et Président du Conseil général, a pris la parole.

Son objectif est clair : avant tout, il s’agit de mettre en place dès 2012 mais pas en 2014, la collectivité unique que les Martiniquais ont demandée par leur vote massif du 24 janvier 2010. Le parlementaire a démontré que la démocratie est en danger, que des manœuvres empreintes d’une grande violence à son égard mais aussi contre les Martiniquais qu’on maintient dans un climat de peur et de mensonges, sont lancées même sur la télévision (ITV sur Zouk TV vendredi et samedi soirs) où on a pu voir la haine que lui portait « le chef de guerre du PPM ». Une haine si forte que les expressions du visage de l’interviewé ne laissaient aucun doute sur ses intentions.

Après avoir dressé un tableau des méthodes employées par ce parti, Claude Lise a rendu hommage à Alfred Marie-Jeanne qui a été un adepte inconditionnel du dialogue constructif et de l’unité des élus face au gouvernement. Il a rappelé les impostures et les contradictions de celles et ceux qui pratiquent  ce qu’il appelle « les annonces irréalistes tel que l’objectif de 5000 emplois qui a été avancé. » Il a également démontré la duplicité du « nouveau président de la région autant que son savoir-faire médiatique et les moyens investis dans la communication pour  jouer avec le public, la farce de la main tendue. » Et parlant du plan de relance dont il a trouvé l’initiative heureuse, le secrétaire général du RDM et président du conseil général s’est dit consterné par l’instrumentalisation des communes qui seraient éligibles à ce programme. « Comme si l’on cherchait chaque fois à impressionner les populations (…) Les deux grandes collectivités ont toujours beaucoup aidé les communes mais jusqu’ici cela ne se faisait jamais de façon aussi ostentatoire… »
En tout cas, les élus du conseil général qui pourtant ont accepté de participer aux plans de relance, ont reçu une fin de non recevoir. Aujourd’hui, ils mettent en place le plan de relance du Conseil général avec plus de 30 millions d’euros de travaux qui commenceront immédiatement et qui seront surtout visibles par les Martiniquais.

La rentrée politique du RDM a, quant à elle, tenue aussi ses promesses notamment avec les jeunes du RDM qui se sont mobilisés auprès de leurs aînés pour mener campagne d’explications et de convictions, plus déterminés que jamais, en faveur du peuple martiniquais qui se dit déjà déçu par la nouvelle équipe de la région.