Bondamanjak

Réponse à un manipulateur…ou un manipulé, ou un manipulateur manipulé pour manipuler ?

De plus, cet article de Florent GRABIN n’est pas un article d’écologiste convaincu mais un article essentiellement dirigé contre les indépendantistes enseignants ( – quel rapport avec l’épandage aérien ? -).
 
A mélanger ainsi politique et écologie – très peu en fait pour ne pas dire pas du tout – , cet article perd tout crédit.
 
Florent GRABIN serait-il capable de dire que l’épandage aérien est une bonne pratique juste parce que les indépendantistes s’y opposent ?
 
Apparemment, Florent GRABIN est en campagne politique pour la collectivité unique… Sur ordre de qui… ? Sur quelle liste sera-t-il ?  
 
Au lieu de démontrer que les produits utilisés lors de l’épandage aérien n’ont aucune toxicité selon lui, Florent GRABIN se complaît à parler du Banole, qui lui aussi est dangereux.
 
Quel raisonnement singulier !
 
Selon Florent GRABIN, comme le Banole est également dangereux et n’est pas interdit, acceptons sans rien dire l’épandage aérien de pesticides dangereux pour la santé ?
 
Tellement dangereux que le Conseil de l’Ordre des Médecins de la Martinique a rappelé que le principe de précaution s’imposait (voir au lien suivant : http://www.latribunedesantilles.net/index.php?option=com_content&task=view&id=3400&Itemid=1).

 

Il a aussi indiqué «  que l’épandage aérien comme l’application par voie terrestre ne mettent pas à l’abri d’une pénétration des produits dans les sols et dans la nappe phréatique où ils risquent de polluer l’eau et les aliments ».
 
Les médecins seraient-ils aussi des « antibékés primaires » ?

 

Florent GRABIN qui déclare « L’acceptation du débat contradictoire surtout quand il est scientifique ou technique est une opération de haut vol en Martinique et débouche très souvent sur des contorsions du cerveau, difficile à décrypter. » (- ce mépris vis-à-vis des autres nous rappelle un certain groupe… -) se pense-t-il plus qualifié sur le plan scientifique que les médecins de Martinique pour dire ce qui est dangereux ou non pour la santé ?
 
Par ailleurs, quand Florent GRABIN veut faire croire que l’épandage aérien de produits toxiques pour l’homme, la nature et l’environnement serait la seule manière de préserver les emplois directs et indirects liés à la filière banane, c’est faux.

 

Il existe des techniques culturales appropriées (gestion de la touffe, distance de plantation, effeuillage, fertilisation organique) qui permettraient au contraire de développer l’emploi, comme par exemple :
 
– Recourir à l’élimination prophylactique des feuilles contaminées par ablation mécanique (méthode du coupe-feuilles) ;
 
– Assainir les parcelles, en mettant en œuvre des cultures de rotation localement diagnostiquées comme non-hôtes (comme l’ananas, le canne à sucre, les cultures fourragères, ou des légumineuses), ou en mettant les parcelles en jachère pendant un ou deux ans avec couverture de sol pendant cette jachère ;
 
– Après cette période de rotation ou une mise en jachère, effectuer la plantation avec des plants de bananiers issus d’une technique de multiplication de masse in vitro (vitroplant : plant obtenu in vitro en laboratoire aseptisé à partir d’un « plant-mère » désinfecté et cultivé sur un milieu nutritif stérile) ou in vivo (vivoplants, technique PIF ou Plants Issus de Fragments de tige) de plants de bananiers, afin de produire des plants assainis ;
 
– Respecter une distance de plantation ; Creuser des fossés de 50-80cm de profondeur autour des parcelles (ou de secteurs de l’exploitation) qui ont été assainies ;
 
– Utiliser du compost ; Pratiquer le mulching, etc.

 

D’ailleurs le CIRAD a fait une étude sur ces techniques culturales et conclut que cela permettrait une réduction de la charge polluante mais aussi un accroissement de la diversité des productions locales et plus de compétitivité : http://www.academie-agriculture.fr/mediatheque/seances/2003/20030506presentation2_integral.pdf
 
Quand Florent GRABIN dit que « Il y 27 ans que les chercheurs du CIRAD travaillent sur une espèce résistante à cette maladie, malheureusement le fruit ne parvient pas à être exporté du fait de son mûrissement trop rapide. », c’est encore faux car aux Comores, la cercosporiose a été vaincue grâce à l’introduction de nouvelles variétés de bananes tolérantes.
 
Quand il dit, en parlant de la Région Martinique, que « Actuellement c’est la seule région de France qui a mis en place ce type de travail alors que les indépendantistes pouvaient le faire durant les 12 ans de gestion qu’ils ont eu. », il y a encore manipulation car, d’une part, la Martinique a échappé pendant longtemps à la cercosporiose noire, ce champignon n’ayant été détecté sur une plantation qu’en Septembre 2010 (postérieurement par conséquent à l’élection de l’actuelle équipe à la Région) et d’autre part, c’est la loi Grenelle II du 13 Juillet 2010 (postérieurement toujours à l’élection de l’actuelle équipe à la Région) qui interdit l’épandage de pesticides par voie aérienne…

 

La conclusion de Florent GRABIN ne manque pas de nous éclairer sur l’homme et ses motivations : « L’objectif consiste à attaquer ceux qui, en leur âme et conscience, tentent d’éviter la mort d’une filière qui fait vivre plus de 10.000 salariés dont le multiplicateur dépasse 100.000 Martiniquais. »…

 

Question : Florent GRABIN est-il président d’une association écologiste ayant pour objectif principal la protection de l’environnement ou bien est-il missionné – par qui ? – pour « éviter la mort » de la filière banane à la Martinique ?
 
Qui manipule qui ?