Bondamanjak

Rififi Au Conseil Général De Martinique,




Après le Conseil Régional, il y a quelques jours, le Conseil
Général de Martinique réunissait ses élus en Assemblée Plénière pour notamment voter les
résolutions adoptées par le Congrès des Elus du 18 décembre dernier.

 

Dès les premières questions inscrites à l’ordre du jour, les
« traitements » volaient
bas. « Menteur » et autres amabilités du même calibre étaient d’abord échangés entre
Rodolphe Désiré et le président Lise. Ça augurait mal de la suite.

 

Ensuite l’opposition, c’est à dire la Droite et le Groupe des
progressistes et démocrates, demandaient un vote à bulletin secret sur les
résolutions du Congrès arguant du double langage de certains tenants de l’article
74. La majorité du Président Lise refusera et se lancera alors dans des
explications de vote.

 

Tout le monde confirmera son vote du 18 décembre sur les
deux premiers points.

 

Là où les choses sont devenues particulières, c’est au moment
du décompte des voix sur la question du mode de scrutin (proportionnelle intégrale ou panachage). Les résultats proclamés
par le Président Lise, juste avant la levée de la séance vers 13 heures 30 pour
aller déjeuner et après qu’il ait demandé de refaire un premier vote mal
compté, est le suivant : 20 contres, 3 abstentions et 22 pours, soit 45
suffrages exprimés.

 

Immédiatement Catherine Conconne, pour les Progressistes et
Démocrates, demandait un nouveau vote, contestant le décompte proclamé.

 

Le Président du Conseil Général proposait de mettre aux voix
l’éventualité d’un troisième vote, ce que sa majorité refusait non pas en
votant mais en se levant carrément pour sortir de la salle.

 

Dès le retour de déjeuner, à la reprise de la séance, Mme
Conconne, puis M. Jean-Baptiste se lançaient dans un décompte qui montrait qu’effectivement
il y avait une erreur dans les chiffres annoncés.

 

En effet, il n’y avait que 44 conseillers généraux présents
ou représentés dans la séance du jour. Le Conseiller Yves-André Joseph était
absent et n’avait donné procuration à personne.

 

En clair, comme au bon vieux temps, il y avait plus de
suffrages exprimés que de votants.

 

Résultat, on peut penser que cette délibération sera déférée
devant le Tribunal administratif.

 

En tout cas, certains dans l’hémicycle n’ont pas manqué d’ironiser sur l’exercice d’un futur pouvoir local.