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Sandrine SAINT-AIME : « le 74 n’est rien d’autre qu’une décentralisation accrue. Pas de quoi fouetter un chat ! »

Conseillère régionale, membre du Mouvement indépendantiste martiniquais, Sandrine SAINT-AIME fait partie de la relève, la nouvelle génération du MIM. Impliquée dans cette campagne, Sandrine SAINT-AIME en appelle à une prise de conscience de la population martiniquaise, la campagne n’est pas habituelle puisqu’il s’agit d’une consultation. Le MIM et ses membres développent des stratégies de campagne adaptées. Pour Mme SAINT-AIME, le changement est indispensable pour une Martinique souhaitant construire son devenir en ayant les cartes en main. Entretien.

97news.fr : A moins d’un mois de la consultation populaire, le sujet 73-74 est au centre de beaucoup de discussions dans l’île. La campagne aura été au final, très longue puisque tous les partis sont au terrain depuis plusieurs semaines, avez-vous senti un intérêt plus important de la population au fil des semaines ?

 Sandrine SAINT-AIME : Les partis de tous bords, sont sur le terrain depuis plusieurs semaines pour sensibiliser la population, mais la campagne n’a pas été si longue que cela… Les jours, d’ici la consultation, passent et passeront vite surtout avec les fêtes de Noël qui arrivent.

Malheureusement, le temps n’est pas extensible. Mais les « 74istes » mènent une campagne efficace et pédagogique, à trois niveaux :

–      – par le biais du RMC (Rassemblement Martiniquais pour le Changement) composé de dix partis parmi lesquels  le MIM, le RDM, Bâtir le Pays Martinique, le PCM, Vivre à Schoelcher, le CNCP, leModemas, le Palima…, avec des meetings chaque semaine

–      – par le biais d’Objectif 74 qui réunit des personnes de la société civile et qui organise régulièrement des RDV citoyens, en synergie avec le RMC

–      – en outre, chaque parti mène également individuellement sa campagne pour le 74.

Les jeunes du MIM ont trouvé une formule très intéressante : ils organisent des after work politiques au cours desquels chacun d’eux vient avec deux ou trois personnes qui ne sont pas convaincues des avantages du 74 ou qui sont indécises. Le but du jeu : échanger avec ces personnes, répondre aux questions qu’elles se posent et faire qu’elles repartent convaincues, le tout dans une ambiance conviviale loin des discours et des clichés politiques, loin du protocole. Ambiance garantie !
 
Il y aussi des réunions de quartiers organisées par des militants individuellement, de leur propre initiative. A mon avis, plus l’échéance de la consultation va se rapprocher, plus le peuple va s’intéresser à ces deux articles afin de pouvoir choisir l’article qui nous permettra de conquérir un maximum de responsabilités. C’est durant les derniers jours avant le scrutin que la campagne va s’intensifier.

 97news.fr : Beaucoup de citoyens exigent un discours clair des organisations politiques hors toute querelle, comment adapter le propos face à cette demande pour un peuple bien informé pour un choix en toute conscience ?

   Sandrine SAINT-AIME : Effectivement, les citoyens veulent être informés en dehors de toute querelle partisane. Malheureusement, des événements viennent parfois polluer le débat et entraîner la confusion dans l’esprit du peuple. Il n’y a rien de mieux que la discussion en tête à tête avec le peuple. A cet égard, les échanges – débats avec le peuple permettent de répondre à ses préoccupations. Le peuple veut comprendre ce qui changera pour lui dans sa vie quotidienne s’il adopte le 74, il n’a que faire des querelles politico-politiciennes qu’il désapprouve dans l’ensemble et font qu’il perd confiance en ses élus. Nous essayons autant que possible d’avoir un discours clair et simple, en évitant de « juridiciser » nos explications.

 

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