Ce jeudi saint, les primo-arrivants dans le secteur du BTP étaient conviés au repas du Saigneur.
Le Fort Saint-Louis n’étant pas disponible, la Cène a eu lieu modestement sur un parking, sous des chapiteaux blancs, sans Champagne haut de gamme ni pièce montée… Carême oblige (ou carrément pas indispensable pour de simples exécutants).
Le but de cette manifestation ? Présenter les produits et services accessibles aux salariés du BTP, transmettre les grandes valeurs du secteur, renforcer un sentiment d’appartenance…
Sur le papier, tout est beau. Sur place, ça sentait surtout la mélasse.
Bondamanjak n’a malheureusement pas pu assister à l’événement pour savourer l’hostie, malgré les derniers appels désespérés du Président.
Mais nous espérons que les grandes success stories locales y ont été dignement racontées :
Anicet : as du génie civil, passé par les carrières Gouyer où il a laissé un souvenir indélébile. Après 20 ans d’exil à la Dominique (merci à la providence békée !), survivant du cyclone Maria, il est revenu en Martinique avec une ambition dévorante : changer les normes, à tout prix. (Pas moins de 500 000 €, svp). Aujourd’hui, connu pour son amour du RIB, il trône à la tête de la plus grande fédération du BTP.
Antoine : parachuté roi de Carabite Rom, après des études de haut vol. Stratège hors pair, aussi redouté dans les conseils d’administration qu’auprès de ses collaboratrices… dont certaines portent encore les stigmates — son ancienne responsable QHSE et le Docteur Marque s’en souviennent encore —, il vit selon sa devise : « Qui cherche trouve, qui se tait subit. » Son péché mignon : les vietnoiseries.
Michou : actuel directeur de la CERC de Martinique, l’homme derrière les dernières notes de conjoncture du BTP. Personne ne l’attendait à ce poste après des études… disons, avortées et un passage mémorable à la CTM. La directrice du Réseau des CERC présente en Martinique a semble-t-il adoubé son excellence et son esprit vif.
Comme quoi, tout est possible dans le BTP. Même les miracles.
Moralité ? Dans ce secteur béni entre tous, ce ne sont pas les premiers qui seront les derniers, mais bien les plus malins qui seront les mieux servis. Quant aux autres, qu’ils se tiennent à carreau, Malheur à ceux qui osent contredire ces icônes, car ils verront alors des berthe et des pas mûres…
Qui ne dit mot, cochonne.
Amen.