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Serge Letchimy Candidat Député Dans Le Centre De La Martinique

Ce sont d’ailleurs ces nouveaux défis, incontournables pour Fort-de-France, pour le Lamentin et pour toute la Martinique, qui motivent ma décision et ma détermination.

Fort-de-France et le Lamentin, poumon économique de la Martinique, ne pourront jamais se moderniser au rythme et à la hauteur des besoins de développement de ce pays. Cela passe par une réforme profonde du rôle des grandes villes comme locomotives du rayonnement économique du pays tout entier.

Fort-de-France et le Lamentin doivent poursuivre leur effort de solidarité intercommunale et dépasser les époques anciennes de rivalités : à la concurrence doit se substituer la convergence, sans renier l’identité et les compétences de chaque collectivité,  mais aussi dans le respect de la place de chaque élu.

La Martinique ne peut se résigner à la docile posture d’un pays qui attend ce que la France offre, ce que la France autorise, ce que la France accorde. Elle a le devoir de s’approprier l’imagination, l’initiative et l’action, pour répondre de manière urgente aux graves problèmes qui minent la vie des Martiniquais. 

Pour cela, de nouveaux dispositifs institutionnels, législatifs et financiers sont nécessaires, notamment dans les domaines liés à la fois au mode de développement de notre Pays et au quotidien de chacun d’entre nous :

Dans le domaine du transport terrestre et maritime :

Malgré les efforts considérables faits au sein de la communauté d’agglomération du centre, la Martinique est encore victime d’une inorganisation globale du transport, avec une carence notoire dans le domaine du transport par voie maritime.

Ce défi impose à la fois une politique forte d’aménagement et d’investissement, mais aussi une clarification des compétences pour résoudre l’imbroglio institutionnel.

Dans le domaine de l’habitat et du logement :

Des milliers de familles sont encore en attente d’un toit décent parce que vivant encore dans la promiscuité, dans l’insalubrité, dans la précarité. Face au désengagement budgétaire de l’Etat, une mobilisation s’impose, accompagnée d’une domiciliation locale de la définition de la politique du logement, plus concrète et mieux adaptée aux besoins des familles, notamment des plus vulnérables.

Dans le domaine du développement économique et social :

Il est urgent de créer un cadre capable de favoriser l’investissement, sur la base d’une politique d’aménagement du territoire et de développement, audacieuse et volontariste. Les territoires du Nord, du Sud et du Centre doivent être équipés et leurs patrimoines valorisés, notamment dans le domaine touristique. L’objectif est de relancer la production locale.

Dans ce pays, je veux opposer à la politique de guichet une politique de projet. Et, je veux aussi opposer à la logique d’assistanat économique, à la fois, une logique de soutien au développement structurant et une logique de renforcement de l’investissement productif, au profit du travail.

Dans le domaine de la production artisanale, industrielle et agricole :

Au-delà des mécanismes de soutien, la production locale doit pouvoir bénéficier de plans de diversification, d’innovation  technologique, de rayonnement interne et externe au travers de pôles de compétitivité.

L’agglomération du Centre doit être une locomotive qui entraîne l’ensemble de la Martinique dans un développement solidaire qui mette en valeur la force de travail et les savoir-faire de chaque Martiniquais.

Dans le secteur de la lutte contre le chômage et l’inactivité :

Ce drame frappe au quotidien des milliers de personnes, plus particulièrement les jeunes, qui vivent cette situation comme une injustice et cela se traduit en malaise social déstabilisateur pour l’ensemble de la société. J’ai l’intention de demander un véritable « Plan d’Urgence » pour donner des perspectives d’insertion, de formation et d’emploi en mobilisant tous les acteurs, publics et privés, qui ont une véritable obligation morale de soutenir l’activité et l’emploi.

Dans les luttes contre toutes les formes d’exclusion :

La Martinique de demain ne peut laisser sur le bord de la route les populations fragiles, de plus en plus nombreuses : les personnes âgées, les handicapés, les personnes en échec. L’idéal de solidarité doit prévaloir et s’opposer aux formes de démission publique ou d’impuissance des institutions.

Ces exemples, auxquels s’ajoutent tant d’autres défis, comme l’écologie ou la santé, témoignent de la gravité de la situation.

Aucun pays, aucune ville, aucune communauté, ne peut être tenu en haleine indéfiniment, ne peut se moderniser dans un contexte permanent de perfusion sociale.

Nul pays, nulle ville, nulle communauté, nulle société ne peut garder sa stabilité, son identité, sa personnalité en l’absence de  perspectives.

Les Martiniquais sont en droit d’attendre, dans ce IIIème millénaire, du concret, une conception nouvelle, des idées et des projets nouveaux qui rendent l’ensemble du Pays et ses acteurs collectivement responsables.

Pour atteindre de tels objectifs, il faut de l’imagination, de l’audace, de la détermination et une bonne expérience opérationnelle, pour sortir Fort-de-France, le Lamentin et la  Martinique des sentiers battus.

Il faut se rendre à l’évidence que le Monde a changé et que les politiques publiques, du fait de la mondialisation, imposent à chaque pays, à chaque peuple, d’être solidement organisé. Les Martiniquais doivent donc concevoir et présentés de vrais projets, prendre des risques, ne pas se replier sur soi même,  s’ouvrir sans complexe aux intelligences et aux initiatives.

C’est une ère nouvelle qui s’ouvre à nous, il faut en être conscient.

Une ère ou nous aurons des choix de société très difficiles à faire …

pour résister face aux épreuves économiques,

pour combattre l’aliénation,

pour rester nous même sans nous enfermer,

pour gagner sur le terrain du progrès dans la dignité,

pour lutter contre les exclusions,

pour s’épanouir dans le respect et dans la tolérance,

pour combattre la xénophobie, le racisme,

pour ne pas être indifférents aux sorts des peuples et des pays exploités.

Une ère nouvelle s’ouvre à nous, nous devons en prendre la mesure.

Les enjeux liés à l’organisation de la démocratie, la nécessaire  réforme de l’Etat, les réformes institutionnelles régionales, la question statutaire des régions d’ « outre-mer » (en France et en Europe), la place de la coopération, de l’éducation, de la culture, des risques majeurs… sont autant de chantiers ouverts pour lesquels la voix de la Martinique doit être entendue.

Oui, au cours des prochaines années, la Martinique aura des choix à faire, et il faut aussi que cette voix martiniquaise soit l’expression des idées progressistes, celles défendues depuis fort longtemps par nos aînés.

Il s’agit d’une conception du progrès et de la responsabilité et d’une conception des libertés locales qui ouvrent aux martiniquais des perspectives de développement sans négation de la personnalité collective du peuple et de son identité : cela s’appelle l’autonomie régionale.

Je m’engage à porter ce projet

Je m’engage, devant vous, à continuer le combat.

Je suis face à une obligation morale, vis-à-vis de l’ensemble des Martiniquais, des Lamentinois et des Foyalais et vis-à-vis de vous.

J'ai l’obligation de continuer cette lutte pour une Martinique digne, responsable, et autonome dans l’ensemble Français.

J’ai pris le temps de la décision pour mieux mesurer l’importance du choix qui s’impose.

J’ai aussi pris le temps de la concertation la plus large, afin d éviter les incompréhensions et instaurer un esprit de respect mutuel.

Si les Lamentinois et les Foyalais m’acceptent pour les représenter comme Député, je suis conscient que cette mission exigera une nouvelle organisation pour répondre aux enjeux de Fort-de-France, et de la Communauté.

Je prendrai les mesures nécessaires pour répondre à ces exigences. 

En France, c’est une nouvelle génération qui prend le pouvoir, et tout va changer.

Avec détermination, nous devrons prendre la main, tenir la plume et peser sur notre destin. 

Être l’avocat du peuple, tel est  l’engagement que je prends…

Je veux, avec force et détermination, faire reculer l’impossible et défier l’indifférence….. 

Et ainsi, mieux contribuer au développement de Fort-de-France (où je vis), du Lamentin (une de mes terres d’enfance), et au-delà, participer à l’émergence d’une Martinique nouvelle, active et responsable, audacieuse et solidaire.         

Respectueusement,

Serge Letchimy."