Bondamanjak

Serge Letchimy MENT !!!

Un élu qui ment à une population est un fumiste. Un escroc. Certains qui libèrent la parole un peu trop diront même que c’est un enculé. À Bondamanjak, nous n’allons pas user de ce qualificatif. Néanmoins nous respectons l’avis et la vie et le vit de chacun. C’est ça la démocratie participative créole.

Récemment Serge Letchimy a publié concernant l’ndigeste dîner de Macron un texte d’une mythomanie rare. Rien que pour cela notre Tèt Boskaf chéri devrait recevoir exceptionnellement un Prix Nobel empreint de spécificité et un Grammy Awards pour l’ensemble de son œuvre mensongère.

Voilà donc ce texte lunaire à la con qui est évidemment annulé par la déclaration pragmatique et crozatienne du président de la République française : « Si on se place dans l’inscription régionale, on doit aussi s’inscrire dans la différenciation des droits ».

…Une page d’histoire s’ouvre : la Martinique, la Guyane et la Guadeloupe à la table des négociations pour une réforme constitutionnelle.

Le 30 septembre, à l’Élysée, après plus de trois heures et demie d’échanges intenses, le Président de la République a enfin acté ce que nous réclamions depuis des décennies : l’ouverture immédiate de négociations pour transformer notre avenir institutionnel, avec, si nécessaire, la révision de la Constitution elle-même.

C’est un tournant historique. Pour la première fois, l’État reconnaît que l’égalité des droits, socle intangible de notre citoyenneté, ne doit pas être l’ennemie du droit à la différence. Nous voulons que la Constitution proclame enfin cette double exigence : une République qui protège nos droits communs mais qui respecte aussi nos singularités.

Depuis trop longtemps, nos territoires ont été contraints d’appliquer des règles pensées ailleurs, sans toujours tenir compte de nos réalités sociales, économiques, culturelles ou environnementales. L’éducation, la santé, l’économie, l’aménagement du territoire : sur toutes ces questions essentielles, nous savons ce qui est juste pour nos peuples. C’est pourquoi nous demandons un véritable pouvoir autonome : la capacité d’agir ici, en responsabilité, avec nos propres outils, selon nos propres choix. Non pas en marge de la République, mais en son sein, comme l’expression de sa diversité.

Le groupe de travail désigné sera le lieu de cette confrontation décisive. Autour de la table : la Présidence de la République, le cabinet du ministère des Outre-mer et les représentants des pays concernés. Trois pays, trois trajectoires, trois demandes distinctes. Mais une seule ambition : avancer ensemble pour qu’au 31 décembre 2025, nous puissions acter un accord clair, commun, et historique.

Le calendrier est serré, la responsabilité immense. Dès maintenant, les négociations commencent. Les 8 et 9 octobre, le Congrès des élus de Martinique, souverain, dira s’il donne mandat pour franchir cette étape. Et si ce feu vert est accordé, nous irons vers une loi constitutionnelle, dont l’application sera soumise à la voix du peuple. Car rien ne se fera sans la consultation des populations : ce processus n’a de légitimité que s’il est porté et validé par celles et ceux qui en seront les héritiers.

Ce que nous avons obtenu n’est pas une promesse vague, mais une avancée considérable. L’État a reconnu qu’il faudra modifier la Constitution. L’égalité des droits ne sera pas remise en cause, mais elle devra désormais marcher aux côtés du droit à la différence. C’est la clé pour réconcilier notre appartenance commune à la République et notre désir légitime de maîtriser nos destins.

Ce n’est pas un aboutissement, c’est le commencement d’une nouvelle étape. Les trois mois à venir constitueront une étape clé et la mise en oeuvre pèsera lourd dans l’Histoire. Chaque mot écrit, chaque article discuté, chaque proposition acceptée ou refusée engagera l’avenir de nos enfants et la dignité de nos peuples.

Le 31 décembre, nous devrons sortir ensemble, unis, avec un accord qui redonne force, confiance et responsabilité à la Martinique, à la Guyane et à la Guadeloupe.
C’est un rendez-vous avec l’Histoire. Et cette fois, l’Histoire ne s’écrit pas sans nous : elle s’écrit avec nous, par nous, et pour nous.

Serge Letchimy

Sans commentaire mais comment menteur ?