Bondamanjak

Services techniques de la Collectivité Territoriale de Martinique : les grévistes et le…mâcheur de chewing-gum

Ce lundi 11 septembre 2023, 13:21, je débarque aux services techniques de la Collectivité Territoriale de Martinique à l’ex maternité de Redoute. Pas de doute. Ça sent la grève. Pas la peine d’aller vers Moutte…il n’y aura pas de Vermouth.

Il fait chaud. Allez au moins 37°C ressenti. cet un bon dard car le conflit semble être le plus sérieux depuis le début du mandat de Tèt Boskaf. sauf que cette fois, ça pète de partout. Les services techniques sont la MATRICE de la CTM.

Une femme courageuse m’approche. « Je vous ai reconnu vous êtes gilles dégras de Bondamanjak. Je vais ouvrir la porte pour vous.

Bel accueil. Mais, ça ne va pas durer. Un agent de la sécurité m’aborde au moment où j’arrive à entamer des échanges avec un groupe de grévistes. L’agent qui n’a pas dû renouveler son abonnement en salle de fitness, lâche une phrase historique : « Aujourd’hui, nous n’accueillons pas le public ».

Je réplique : « Je ne suis pas le public. Je viens voir les syndicats ». J’apprends alors que les syndicalistes sont au troisième étage, non loin de la chambre où je suis né. À ce moment arrive le « Mâcheur de chewing-gum ». Un être humain grand pou ayen, qui se présente avec un titre nourrit par un charabia que je ne retiens pas. En gros c’est un intellectuel boskafien chargé de la sécurité. En Haïti, on appelle ça autrement. Il répète comme un petit toutou la phrase tatachienne : « Aujourd’hui, nous n’accueillons pas le public ». Je l’envoie chier en grand. Je n’ai pas le choix. Le nègre l’emmerde. Je continue tranquilou à discuter avec les grévistes, on rigole, le « mâcheur de chewing-gum » est le carburant des moqueries. Ça fait du bien cette gouvernance improvisée qui ne manque pas d’ingénierie. Lol.

Néanmoins, je découvre un personnel qui ne peut plus taire son mal-être. Un mal-être qui lui prend de la hauteur comme un Alien en rut, car dans cette structure le malaise est palpable. J’interroge…mais c’est quoi le problème ? Un seul mot s’en va et revient comme une chanson populaire: « C’est un bordel ». Mi ansa nou yé la.

Mardi 12 septembre 2023, les syndicats vont, suite à l’échange qu’ils ont eu avec le boskafiste Arnaud René-Corail débriefé avec les agents. La grève se poursuit. Mañana sé dèmen. À suivre.