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Shell prolonge le forage de son second puits d’exploration pétrolière en Guyane

Le groupe pétrolier Shell a annoncé ce mercredi 17 avril 2013 qu’il va prolonger jusqu’à 6.438 mètres de profondeur le forage de son second puits d’exploration au large de la Guyane, après l’échec d’une première recherche qui n’avait pas détecté d’hydrocarbures commercialement exploitables.

Nous allons effectuer une prospection un peu plus profonde, parce que la cible initialement projetée ne contenait pas d’hydrocarbures, a expliqué à l’AFP un porte-parole de la filiale française du géant anglo-néerlandais Shell.

Dans un communiqué, le groupe britannique Northern Petroleum, associé au projet, a précisé que le prolongement du forage pourrait fournir une information cruciale pour une meilleure compréhension du potentiel d’exploration de cette zone.

Le puits sera prolongé jusqu’à une profondeur de 6.438 mètres.

Une découverte de pétrole avait été effectuée au large de la Guyane en 2011, lorsqu’un premier forage effectué par Tullow Oil, autre associé au projet, avait rencontré une couche épaisse de 72 mètres de brut, à une profondeur proche de 6.000 mètres (2.000 mètres d’eau et près de 4.000 mètres sous le fonds de l’océan).

Sur la base de ce premier forage réussi, Shell espérait un gisement d’au moins 300 millions de barils de brut.

Afin de confirmer cette découverte, Shell avait démarré en juillet dernier le forage d’un deuxième puits, le GM-ES-2 (ou Zaedyus-2), à proximité du premier, mais la prospection n’a pas détecté d’hydrocarbures commercialisables.

La découverte effectuée l’an dernier avait fait miroiter en Guyane, un des départements les plus pauvres de France, d’énormes retombées économiques potentielles, même si l’exploitation de pétrole ne devait pas démarrer quoiqu’il arrive avant la fin de la décennie.

Shell est devenu en février l’opérateur du permis d’exploration au large de la Guyane, dont il détient 45% des parts, devant Tullow Oil (27,5%), le géant pétrolier français Total (25%) et deux autres britanniques, Northern Petroleum et Wessex, qui se partagent les 2,5% restants.