Bondamanjak

SOCOMOR, L?ARGENT PUBLIC DILAPIDE

On se souvient que les békés qui à l’époque dirigeaient l’usine de transformation d’ananas SOCOMOR, après avoir joué leur éternelle chanson sur la nécessité de préserver l’emploi avaient obtenu des aides substantielles de la Région Martinique à hauteur de plus de 2 millions d’Euros. Cette manne financière versée en toute connaissance de cause, allait, paraît-il, permettre de moderniser l’usine, de développer de nouveaux produits, de conquérir de nouveaux marchés et de sauver les emplois.

 

Qu’en a-t-il résulté? Ainsi que l’avait prévu le PKLS dans une déclaration du 02/04/2000, l’argent versé n’a pas empêché le licenciement de quelques 250 travailleurs. C’ETAIT DEJA UN PREMIER SCANDALE qui aurait déjà dû alerter. Rien n’y fit. Malgré le prononcé de ces licenciements massifs, la collectivité régionale a consenti une nouvelle rallonge financière à SOCOMOR, toujours pour sauver l’usine qui, aujourd’hui, a définitivement fermé ses portes en licenciant les derniers travailleurs. DEUXIEME SCANDALE.

 

Mais, il en est un autre qui vient de se produire, un TROISIEME SCANDALE qui n’émeut personne. Pas même les généreux bailleurs de fonds de la Région. Le matériel flambant neuf ainsi que le matériel plus ancien, tous financés à partir des fonds publics, donc de notre argent, viennent d’être bradés au groupe DESPOINTES (pour équiper son usine de DENEL) pour la somme dérisoire de 120 000 €. Du matériel venant d’être acheté grâce à des aides publiques et évalué à plus de 2 Millions d’Euros bradé pour 120 000 €. En matière de scandale financier on aura rarement fait mieux.

 

Il est vrai que notre pays colonisé en a vu d’autres. Du scandale des fraudes fiscales du groupe AUBERY dénoncé en son temps par André ALIKER, aux escroqueries des békés de la canne détournant les subventions destinées à « diversifier » les cultures pour investir dans des implantations de grandes surfaces commerciales, à l’accaparement et à l’instrumentalisation des subventions de la banane, les békés ont acquis l’expérience. Il est désolant de constater aujourd’hui que les élus martiniquais ont pris le relais de l’état colonial français pour octroyer d’aussi somptueux cadeaux au patronat béké.

 

Ceci illustre une fois de plus que la participation aux élections pour occuper des postes et gérer des assemblées coloniales ne sert qu’à faire tourner un système dans lequel se vautrent « nos » élus mais qui, davantage encore, enrichit les possédants au détriment des intérêts de notre peuple.

 

Fort de France le  28mars 2007

 

J. P.  ETILE