Patatras. Au large du phare de la Pointe des Nègres, Joseph Cottrell /Optika lâchait les chevaux et par le même mouvement UFR/Siapoc/Koraï.
A ce moment là, Mirsa/Dr Root, en place trois, restait en attente d’un faux-coup des deux premiers.
Faux-coup ou fausse manœuvre qui ne viendront pas. La remontée vers la bouée de l’Anse Mitan avant la descente plein gaz, direct sur l’arrivée à la Française, ne changeaient rien. On voyait, dans un rush final du tonnerre, qui ravissait les milliers de spectateurs agglutinés le long du bord de mer de Fort-de-France, de la Française à Rive droite Levassor, Joseph Cottrell /Optika devancer les mêmes yoles qu’hier mais dans un ordre inversé.
La foule déchaînée fêtait bruyamment ses champions puis devenait franchement hilare puisque tout d’abord Brasserie Lorraine, qui jouait la quatrième place, maitrisait mal une rafale sous le Fort St-Louis et sombrait à cinquante mètres de la ligne. Ensuite, un moment après, c’était au tour de Digicel, pourtant sur une adonnante, de couler à 10 mètres de la ligne d’arrivée.
Mieux, pour la plus grande joie des spectateurs et au grand désappointement des Rosettistes qui s’étaient fortement, et un peu mesquinement, réjouis de voir couler Brasserie Lorraine, la yole Rosette, longtemps après d'ailleurs, allait couler dans une zone déventée à 30 mètres de l’arrivée.
Décidément, Fort-de-France ne sourit guère à certaines yoles.
Après la course, comme hier, toutes les petites anses de la côte sud caraïbe étaient envahies de bateaux, catas, yoles à moteurs, pour la traditionnelle exhibition de rondeurs volptueuses, arrosée de centaines d’hectolitres d’alcools forts. Sans compter les bières et toutes les sucreries alcoolisées ou non d'ailleurs.
Demain, Fort-de-France/Anses d’Arlets par le Rocher du Diamant. La yole c’est aussi du sport.
