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Trophées des Arts Afro Caribéens : La soirée

On y était et on vous raconte tout ce que vous ne verrez pas ailleurs et surtout pas à la télé… 
 

 

 

On y était et on vous raconte tout ce que vous ne verrez pas ailleurs et surtout pas à la télé… 
 

Tout a  commencé dans un joyeux désordre de robes de soirée, de costards cravates et de bling-bling rastas en tout genre. Mardi soir à Paris, le théâtre du Châtelet c’était The Place To Be et finalement le spectacle était bien plus intéressant dans la salle que sur scène.

Après avoir passé les multiples postes de sécurité où les agents étaient tous munis de listes différentes et pas du tout à jour, après que les centaines d’heureux invités ont claqué la bise à tous ceux qu’ils connaissaient, la soirée a enfin pu commencer avec 1 h 30 de retard.

Olivier Minne et Sonia Rolland en maître et maîtresse de cérémonie ont donné le minimum enchaînant gentiment les présentations des personnalités.

Louisy Joseph est la première à pousser sa chansonnette, Assis par terre.

Puis, vient le parrain de la soirée, Malamine Koné. C’est à lui qu’est décerné le premier Trophée. Le patron d’Airness voit dans ces récompenses, « un pont de reconnaissance de la fraternité entre l’Afrique et les Caraïbes ». Mais on vous épargnera le reste du discours un peu creux, place au palmarès artistique. 

Meilleur album : Mon Afrique, Mokobé. Un de ses amis vient récupérer son prix, l’artiste aurait eu un empêchement. Bizarre, nous on l’a vu dans la salle. 

Artiste de l’année : Jean-Marie Ragald monte sur scène vêtu d’une chemise rose fuchsia satinée, d’un genre waï aïe aïe… Mais nous n’écrirons pas de roman là-dessus. 

Intermède musical, Raphaël nous chante Adieu Haïti.  La musique afro caribéenne, ce sera encore pour plus tard. En attendant, c’est Bernard Lavilliers qui se fend, quand même, d’un petit big up à son bassiste Thierry Fanfant. Il faudra patienter encore une heure pour que Soprano et Tiken Jah Fakoly réveillent l’assistance au son d’Ouvrez les frontières. Merci à Davy Sicard de nous avoir donné la chair de poule avec Liberté. Le chanteur réunionnais a eu droit à la seule standing ovation de la soirée.  

Révélation de l’année : Fanny J. Mais à part pour les remerciements, nous n’entendrons pas la voix de la jolie guyanaise lors de cette soirée. Dommage, car entre elle et nous, ça collait plutôt bien. 

Meilleur groupe : Toguna. Les réunionnais ont gagné le prix face aux poids lourds, Espoir 2000, Kassav’ et Zenglen.  Les membres du groupe de l’Ile Bourbon avaient l’air plus que surpris. Mais Franck Anretar l’avait bien dit l’an dernier : il y a les votes du public, mais il faut aussi s’arranger pour que tout le monde soit représenté. 

Meilleur clip : Turn me up – DJ Wilson. Le clip a été réalisé par Jihad. DJ Wilson s’est félicité de cet hommage à la « mixitude » (sic) : la chanson interprétée par Willy Denzey, extraite de la compilation d’un DJ métisse antillais, et le clip est réalisé par un Algérien. 
 

Cette année a aussi été celle de la naissance de deux nouvelles catégories : littérature et

cinéma. 

Littérature :

 

Cinéma :

 
 

Trophée d’honneur : Clarence Avant, parrain de l’industrie musicale aux Etats-Unis. Il a  entre autre produit le Bad World Tour, première tournée mondiale de Michael Jackson en 1988. 
 

La soirée s’est terminée sur quelques pas de danse d’un groupe de folklore antillais. Mais l’apprentie animatrice Sonia Rolland nous avait déjà dit au revoir et à l’année prochaine. Les danseurs ont dansé alors que les spectateurs eux s’en allaient. 

Au final, on a un peu le sentiment d’avoir assisté à une répétition de la cérémonie. Mais pas de problème, les couacs seront coupés au montage de France 2. Et puis, ce sera sans doute mieux l’année prochaine. 
 
 

Julia Steward