Bondamanjak

Vatican II Dans La Mire,

Ceux qui suivent les affaires de l’Eglise, se souviennent sans doute de ce qui avait été appelé « le Schisme », quand le Pape Jean-Paul II au prix d’une longue et patiente procédure et de multiples tentatives de conciliation, avait été contraint en 1988 d’excommunier les intégristes de la Fraternité Saint-Pie X, conduits par l’évêque dissident Marcel Lefebvre (1905-1991).

Pour mémoire, d’une opposition larvée au Concile Œcuménique de Vatican II, qui faisait entrer l’Eglise, par des réformes nécessaires, dans une ère de modernité afin de mieux faire face aux bouleversements de la fin du XXème siècle, les fanges les plus conservatrices, droitières, obscurantistes, de l’Eglise catholique en France étaient passées à l’affrontement en poursuivant leurs dérives, entamée des le début des année 70,  en contradiction avec les règles de l’Eglise universelle.

On se souvient qu’une des mesures les plus significatives du Concile avait été de tolérer l’usage des langues locales, lors des liturgies. La messe pouvant désormais être prononcée dans les langues maternelles des fidèles, et ceci selon le principe d’ouverture vers les communautés prônée par Jean XXIII. Ce principe  allait, entre autre, contribuer à ouvrir la voie à la Théologie de la Libération en Amérique latine.

Ainsi, avec Vatican II, on passait de la messe dite de Saint-Pie V à celle de Paul VI, au grand désarroi des rétrogrades traditionalistes.

Au fil des ans et surtout depuis l’élection de Benoit XVI, les « tradi » ont posé trois conditions à leur réintégration au sein de l’Eglise Catholique Romaine :

– la liberté de célébrer la messe de Saint-Pie V et d’utiliser les anciens livres liturgiques,

– la levée des excommunications qui les frappaient,

– le désaveu de Vatican II.

Première étape de la réintégration des schismatiques de la Fraternité Saint-Pie X, en juillet dernier le Pape Benoit XVI a signé un décret restaurant, sous conditions, l’ancien rite de l’Eglise.

Deuxième pas, un nouveau décret a été signé le 21 janvier de cette année, qui lève, sans conditions, les excommunications prononcées il y a plus de 20 ans à l’encontre des traditionalistes Lefébriste.

La troisième et dernière mesure est en route. Ce sera plus long et plus compliqué. Mais, en ce moment, dans les courants catholiques dits d’ouverture, on s’inquiète. Il se dit que le Concile Vatican II, le dernier obstacle à l’acceptation de leur réintégration par les schismatiques est en voie de mise entre parenthèse. Deux moyens sont développés par le Magistère et des théologiens du courant intégriste : relativiser son importance, dénoncer sa mauvaise interprétation.

Avec Golias