Bondamanjak

Victorin Lurel tente d’excuser l’inexcusable

Bien sûr, François Hollande est de ceux-là.

Avec nous, il y a quelques semaines, alors que la « polémique Guéant » faisait rage, il rappelait que face aux théories racialistes de Jules Ferry, d’autres républicains éminents de l’époque surent se dresser, tel Clemenceau qui, pourtant lui aussi, recèle sa part d’ombre…

Mardi, François Hollande rendra donc hommage au Jules Ferry de l’école publique, gratuite et laïque, dont le legs – en l’espèce – fut considérable pour la France hexagonale, mais aussi pour les outre-mers, où cette école de la République contribua tout simplement à l’émancipation de nos peuples. Pour un président qui entend placer l’éducation et la jeunesse au cœur de son projet, c’est une référence incontournable.

Mais mardi, l’humaniste sans concession qu’est François Hollande, celui-là même qui s’est engagé à supprimer le mot « race » de notre Constitution, fera aussi la part des choses et renverra cette grande figure à ses égarements et à ses fourvoiements sur la question coloniale.

Ceux qui connaissent et respectent l’Histoire savent qu’elle est une pensée de la complexité. Complexité des hommes, de leurs idées et de leurs parcours. Je sais que le nouveau chef de l’Etat saura trouver des mots qui ne confondent pas complexité et ambiguïté. Des mots qui montreront une nouvelle fois que l’idée qu’il a de la République et qu’il a défendue tout au long de sa campagne est celle de l’égalité.

Victorin LUREL