Bondamanjak

West 707, POURQUOI ??

Plusieurs hypothèses sont étudiées. Une compagnie bidon, un manque de formation et un équipage déséquilibré. Compte tenu de la suspision qui entoure la compagnie West Caribbean, la première hypothèse met en accusation la formation des pilotes et le respect des procédures. Un ancien passager de la West (qui avait pris l'avion la semaine d'avant le crash) a raconté sur Radio Caraïbe que c'est le pilote qui a effectué l'embarquement au Panama. Que le service à bord était aléatoire. Qu'il n'a réalisé que l'avion avait atterri qu'après l'atterrissage ! Aucun message, aucune consigne de sécurité, rien. Dans ces conditions la West aura du mal à se décharger de responsabilité dans un crash. Le monde entier a été surpris d'apprendre que le co-pilote n'avait que 21 ans. Or un équipage du même profil a été impliqué dans le crash de Sharm El Sheick : un pilote expérimenté et un co pilote très jeune. Le rapport officiel laisse apparaitre que le climat de "déférence" qui reignait dans le cockpit de l'avion égyptien a été un des facteurs importants du crash. En effet le jeune n'a pas osé s'opposer au plus expérimenté qu'il était incapable de garder l'avion horizontal. En pleine nuit, autour de 3h00 AM aussi, l'ancien colonel de l'armée de l'air a engagé son avion dans un virage fatal alors qu'il pensait être en vol horizontal. L'enregistrement des boites noires laisse entendre un homme désorienté qui ne parvient pas à décoder les mouvements de son appareil. Sans repère visuel – nuit sans lune au dessus de la mer – il accentue la chute au lieu de compenser le mouvement… Tous ces éléments sont issus des enregistrements des instruments du bord, et sont maintenant disponibles en ligne. Dans le cas de West les décisions à prendre ont dû être rapides et prises dans un climat de stress et de tension extrêmes au moment de la panne du premier moteur. Un équipage fatigué, un pilote moins expérimenté que l'autre, un avion mal entretenu voila les facteurs aggravants éventuels. Lire à ce sujet un article du Figaro qui dévoile les liens étranges de West avec l'Armée colombienne. A noter aussi que les propriétaires de la compagnie seraient inconnus (!!) et basés à Medellin… Haut lieu de l'aviation comme chacun sait. Cliquez ici Pour montrer le mépris de cette compagnie, les deux pilotes du vol fatal n'avaient pas été payés depuis 6 mois… Une erreur de pilotage Actuellement sur les sites des pilotes, dans les forums professionnels, certains envisagent même que l'équipage ait pu se tromper de procédure et au lieu d'éteindre le moteur 1 ait par erreur éteint le moteur 2 qui fonctionnait encore. La encore la maintenance de l'appareil a peut être été fatale, une défaillance du système d'alarme incendie, un dysfonctionnement des capteurs… tout reste possible dans un tel contexte. Un manque de carburantDepuis quelques heures c'est l'hypothèse qui fait frémir les médias. Là aussi l'équipage est en cause. Selon des consultants aéronautiques il arrive parfois que certains pilotes se trompent d'unités de mesure : litres, galons… il fait nuit, on est fatigué, en retard, on décolle sans le carburant nécessaire au vol. En l'abscence de procédures strictes de contrôle l'erreur est plausible. Sur les vols plus longs l'équipage est obligé de calculer le centrage de l'appareil, son poids etc… et toute cette procédure permet d'éviter cette erreur. Selon les pilotes, le fait que l'avion n'ait pas brulé longtemps est un signe qu'il n'avait pas beaucoup de carburant. Un carburant frelatéDepuis l'accident d'un avion en Médittérrannée il y a deux semaines, les passagers découvrent qu'il existe des risques liés au carburant. Un ATR 42 avec le plein de carburant a pourtant perdu l'usage de ses DEUX moteurs en plein vol. De l'eau dans les réservoirs de l'aéroport de départ, des mélanges exotiques suffisent à mettre hors d'usage les propulseurs. Ces problèmes arrivent plus fréquemment qu'on ne le pense. Un pilote confiait à France Inter que ce problème lui était arrivé au Raizet, en Guadeloupe. Il avait "perdu" l'usage d'un réacteur sur son 747 à cause de la présence d'eau dans le carburant. La condensation d'humidité dans les cuves est souvent en cause. Dans le cas de West ce qui est troublant c'est qu'un avion de courrier a fait lui aussi le plein avec le même carburant et qu'il soit arrivé à Miami sans encombres. Un problème mécaniqueLa vitesse de descente de l'avion (7000 pieds minutes) était très élevée. Or même sans moteur le MD 82 est conçu pour planer au moins 100 kilomètres. Comment expliquer que l'avion soit en piqué ? Quand un avion perd ses moteurs les pilotes savent comment le maintenir en vol, avec un taux de descente raisonnable. L'hypothèse de la panne mécanique rendant l'avion ingouvernable ne peut être écartée, même si à l'heure actuelle on ne voit pas quel élément aurait pû être en cause. D'anciens passagers de la compagnie ont avoué que l'avion avait cassé son train d'atterissage il ya quelques mois. Que ce MD 82 avait connu des problèmes de pressurisation… toute une série inimaginable de pannes qui aurait dû clouer au sol une compagnie à la dérive. La vrilleLes pilotes consultés sur internet avancent une hypothèse : en voulant ralentir la chute, ou en étant débordé par l'ampleur des tâches à accomplir après la perte du premier moteur, l'équipage a mis l'avion en "décrochage". L'avion qui "décroche" s'enfonce brutalement et si on ne le "récupère" pas tout de suite il peut continuer à s'enfoncer et partir en vrille. Un mouvement circulaire en descente rapide et extrêmement brutal. Nous n'avons pas connaissance d'étude sur les sorties de vrilles avec des appareils civils aussi lourds que des MD82. Ceci expliquerait que l'avion ait percuté le sol à une telle vitesse, et que les débris soient si rapprochés de l'impact initial. Nous verrons dans les mois qui viennent ce que l'enquête officielle mettra à jour. En tous cas il faut que la lumière soit faite sur cet accident. Pour nos enfants puissent voyager avec plus de sécurité. Ce n'est que justice, pour que leur mort ne soit pas vaine.