Bondamanjak

#Coronavirus : la cacarelle épistolaire a frappé les politiciens locaux

Pendant tout la période où le feu couvait, pendant toute la période ou BMJ hurlait dans le désert pour alerter sur ce qui allait se passer, pendant toute la période où le drame se mettait en place, où les avions atterrissaient, où les bateaux de croisières accostaient, pas un ne l’a ouverte. Pas un n’a demandé de façon claire, ferme, définitive au Préfet d’arrêter ça, aux compagnies de croisière d’arrêter ça, aux compagnies aériennes d’arrêter ça. Pas un, sauf Francis Carole, on l’a déjà dit et puis Alfred Marie-Jeanne qui avait envoyé une lettre au Préfet pour lui demander gentiment (quand il aurait fallu exiger) l’annulation du vol de Milan. Le fameux vol de Milan.

Et voilà que la cacarelle épistolaire les a saisis. Tous ont quelque chose à dire, des exigences. Ils écrivent des lettres. Ils utilisent des mots fermes, forts, un ton martial. Ils parlent fort maintenant, demandent des comptes, réclament des mesures. S’il te plait bwana ! Et c’est le couple Nilor/Nadeau qui écrit au Président Macron, et c’est Claude Lise qui écrit à on ne sait plus qui, et c’est Serge Letchimy qui se réveille en sursaut et écrit…. seulement au Préfet. Sa fèb ! Ils sont un peu comme des gars qui possèdent des hôtels de Monopoly rue de la Paix.

Nous ne sommes pas aveugles. Nous ne sommes pas idiots. Le peuple de Martinique comprends bien, et vous dit « Vos déclarations actuelles ne vous exonèrent pas de votre responsabilité dans le désastre qui s’annonce».

Ce soir il y a 57 cas confirmés et testés positifs.

Priyé Dié épi limen bouji pou tròp moun pa mò. Priez Dieu et allumez des bougies pour que trop de monde ne meure.