Certaines personnes vivent la quête du pouvoir comme un rut permanent. Fin juillet 2020, les médias officiels en Martinique ont volontairement « oublié » un fait politique majeur. Majeur mais d’une nullité rare.
Le 24 juillet dernier, le député Jean-Philippe Nilor se réveille. Direction la salle de bain. il va pisser, il branche son rasoir électrique se regarde dans le miroir et il y pense. Président du Conseil Exécutif. PCE. Alors il allume son PC. Il ouvre une fenêtre. Windows. Dehors, le soleil darde déjà ses rayons. Il a vue sur la mer. Mais il veut l’imprenable. Plateau Roy. Cluny Lingus.
Alors faute de grives le pape de l’andidantité se met à rédiger un mail. Il veut en finir avec cet Alfred qui est son effrayant Freud. I’m not afraid se dit-il. Man ni grenn pou sa. I’m gonna kill u…biwa Biwa.
Veuillez trouver ci-dessous le contenu de ce courriel :
Il tutoie ses collègues élus-es. Il est gentil comme un moineau à qui on ne peut dire NO. Pourtant il prépare ce qu’on pourrait qualifier de « Coup d’état ». Son objectif, mettre Alfred Marie-Jeanne en minorité lui foutre la honte de sa vie et l’inviter à quitter la scène politique par une porte quelconque de…lambi. Comme un chien créole osseux. Osons osseux.
Seul hic, cette manœuvre imbécile démontre simplement que Nilor n’a aucun sens politique. À 7 mois du renouvellement de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) quel est l’intérêt de foutre un tel désordre à la tête du territoire. Un orgueil démesuré ? Le Parti Progressiste Martiniquais a bien compris l’absurdité de cette vision hors-sol. Son communiqué daté du 29 juillet est donc limpide de lucidité et sonne le glas de la motion de défiance envisagée par le gland.
Qui a donc eu l’idée de ce flop politique ? De ce déni de démocratie pour plagier l’excellent Johnny Hajjar. La mythique mytho, Louise la psychologue inconnue au bataillon ? Bonne question.
Une seule est sûre, les élus-es de l’Assemblée n’ont pas adhéré à ce délire de schizophrène créole. C’est rassurant. Nilor est tout sauf une chance pour la Martinique. Espérons qu’en mars 2021, les martiniquais-es sauront garder les pieds sur terre pour ne pas confondre urnes et burnes. Croisons les doigts et plus si nécessaire.
gilles dégras
