Bondamanjak

Le scandale du drapeau imposé et du colibri déplumé

Ce qui vient de se passer avec cette affaire de drapeau est extrêmement préoccupant. On pourrait même dire inquiétant. Doit-on considérer que la façon de faire de l’équipe dirigeante actuelle constitue l’indication claire de ce qui attend les habitants de ce pays dans le cas où cette clique obtiendrait plus de pouvoir comme elle le réclame à tue-tête.

Parce que, avec une arrogance incroyable, le simple président du Conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique, mais qui se voit roi, a dans un premier temps avec une arrogance insensée annoncé qu’il ferait tout pour que ce drapeau soit Rouge Vert Noir. Entendons-nous bien, BMJ n’a rien contre ces couleurs chargées d’histoire, d’émotions, de valeurs ancestrales et qui sont déjà emblématiques de notre pays.

Mais la méthode antidémocratique interroge.

Lancer un concours en en annonçant le résultat obligatoire est un bel exemple de la démocratie boskafienne. Bien entendu, au terme d’un tour de passe-passe numérique rondement mené alors que tout le monde criait à la mascarade, même la presse parisienne en a parlé, ce sont bien ces couleurs qui ont été choisies par quelques internautes dont on ne sait même pas s’ils sont martiniquais.

Cette opération terni l’aura de ces couleurs en confiant à ce drapeau avec son colibri ouzbek déplumé et altéré, un rôle de gadget ; mais aussi celle d’élus qui n’ont même pas été capables de discerner que le fameux colibri n’était pas un dessin original proposé aux Martiniquais pour être apposé sur leur drapeau mais l’altération de l’œuvre d’un ouzbek. An bagay trafitjé kwa !

La prochaine fois, ce sera quoi ?

Avons-nous eu là les prémices de ce qui attend la population de ce pays : le gouvernement par concours trucable sur internet ? En tous cas, les martiniquais ont assisté médusés, à cette opération. On peut penser qu’à l’avenir, faisant fi de l’intérêt général des habitants de ce pays, Boskaf pourra décider de notre avenir en organisant un vote comme celui-ci, où 19.000 internautes et des robots pourront voter.

Ne nous trompons pas, il y a fort à parier que si un cyber-citoyen n’avait pas dénoncer la faille de sécurité béante laissée sur ordre, on peut être sûr que les robots boskafiens auraient été à l’œuvre et qu’il y aurait eu 98% de taux de participation ce que les boskafiens de Plateau-Roy aurait présenté comme un triomphe.

La prochaine fois, ce sera quoi ?

La mégalomanie est une maladie… qui se soigne. Faut leur dire.

On attend de voir ce que l’Assemblée de Martinique décidera début février. On parlait de dictature pour Alfred Marie-Jeanne, mais les conditions dans lesquelles ce drapeau a été adopté par une ultra minorité d’internautes montre qu’avec ces gugus dotés de pouvoirs, les martiniquais risquent de découvrir la tyrannie (ce que vivent déjà, selon certains, les employés de la CTM) et ce n’est vraiment pas la même chose…

Et en plus, le colibri perd déjà des plumes… fout nou anchien épi sé komik-tala !

Photo de couverture : le colibri original d’Ouzbekistan

Ci-dessous : le colibri naturalisé de Martinikistan. Oups, de Martinique