C’est un secret bien gardé par la commune de Sainte-Anne en Martinique, mais au terme même de l’acte par lequel l’État a vendu la plage de la Pointe Marin à la commune de Sainte-Anne, celle-ci a l’obligation impérative d’en laisser l’accès absolument libre au public.
La raison en est simple, cette plage est une plage POPULAIRE !!.
Et l’État a eu raison de l’écrire à l’acte de vente et de faire signer celui-ci par la commune de Sainte Anne parce que cette plage POPULAIRE a été bénie par Dieu le Père lui-même pour que les familles puissent venir y baigner leurs bambins, puisqu’il n’y a pas de vagues et qu’il n’y a pas de sargasses !!
Sauf que, comme souvent, Dieu le Père a été trahi par ses fils et à la mairie de Sainte-Anne, par ses maires.
Le premier a été Garcin MALSA ayant instauré un péage confié à une société qui a mis en place des barrières qui délivrent d’abord un ticket d’entrée, puis ensuite un ticket de sortie contre le paiement d’euros ou de tickets encore, mais de carte de paiement cette fois, le tout pour les caisses de la commune qui s’enrichit sur le dos des familles « sans droit ni titre » comme disent les juristes, pire, en violation de l’acte de vente par lequel elle s’est engagée vis-à-vis de l’ÉTAT à laisser libre l’accès à la plage.
Puis Jean-Michel GÉMIEUX le dernier des maires, trouvant la soupe à son goût et le porte-monnaie des familles encore suffisamment garni, a cru bon d’œuvrer pour la vie chère et ne se prive plus de se pavaner sur la plage en maître des lieux qu’il considère comme étant privés à sa commune et que s’ils le sont, certes, ils restent POPULAIRES.
Alors, et pour qu’il n’y ait aucun doute, venons en à l’acte de vente dont il s’agit :
C’est par un acte de vente daté du 24 février 1970 passé entre le Préfet de la Martinique représentant l’État et la commune de Sainte-Anne représentée par son Maire Monsieur Isambert CLÉORON, un sage qui voulait faire le bien à cette époque hélas révolue, que ce terrain de 3 ha 64 a 80 ca, dit Pointe Marin était vendu à la commune.
Il ressort de l’acte de vente les éléments suivants qu’il faut retenir :
Préalablement à la vente, objet des présentes….La commune de SAINTE-ANNE a demandé la cession du terrain domanial désigné ci-dessus, en vue de l’aménagement d’une plage publique .
Ensuite et j’appelle ici l’attention du lecteur dans l’article V qui est la sanction prévue pour la violation des conditions d’utilisation du terrain vendu, prévues par l’article IV :
D’abord l’article IV
Article IV …L’utilisation du terrain : Elle est excessivement et parfaitement claire. Elle figure en page 3 « Le terrain vendu est destiné à être emménagé en plage populaire et ne pourra être utilisé à d’autres fins. Toutes les installations envisagées devront être implantées de telles façons qu’elles ne s’imposent pas au public qui devra toujours pouvoir accéder librement à la plage… »
Et la sanction que prévoit l’article V énonce ceci :
Le principe et les conditions de la cession amiable du terrain cédé trouvant leur cause impulsive et déterminante dans le caractère d’intérêt général que revêt le projet d’aménagement de la plage la vente pourra à la diligence de l’État et à son profit être résolu de plein droit par dérogation aux dispositions de l’article 1184 du code civil et sans aucune indemnité quelle qu’en soit la nature dans le cas où la commune n’utiliserait pas le terrain dans les conditions prévues à l’article IV.
La conclusion s’impose à tous, sauf à être borgne, loli ou escroc, nul ne peut désormais douter que l’accès à la plage de la POINTE MARIN n’aurait jamais du être payant et qu’aussitôt lu BONDAMANJAK et l’acte de vente ici scanné tel qu’il est enregistré à la PUBLICITE FONCIERE cet accès se devra d’être libre et les barrières levées ou relevées.
La commune et son maire devront se résoudre à respecter leur signature, à respecter LE PEUPLE et SA PLAGE POPULAIRE, et si elle traînait les pieds, il faudra l’assistance de la force publique et en l’espèce celle du Préfet lui-même puisqu’il est bien sûr signataire de l’acte de vente où il représentait l’État et que l’article V lui offre l’occasion de redonner à cette plage son caractère POPULAIRE si le maire persiste à errer sur notre plage.
Dorval LODÉON
Éléments de preuves…